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Vaccination antigrippale et risque de syndrome de Guillain-Barré : étude par la méthode d’analyse des séries de cas à partir des données du Système national des données de santé (2010–2014) - 14/02/19

Doi : 10.1016/j.respe.2019.01.055 
C. Grave a, , P. Boucheron a, J. Rudant a, Y. Mikaeloff b, P. Tubert-Bitter c, S. Escolano c, M. Hocine d, J. Coste a, A. Weill a
a Caisse nationale de l’assurance maladie, direction de la stratégie des études et des statistiques, département études en santé publique, Paris, France 
b Assistance publique-Hôpitaux de Paris, hôpital Bicêtre, Unité de rééducation neurologique infantile, Bicêtre, CESP, faculté de médecine-Université Paris-Sud, faculté de médecine-UVSQ, Inserm, université Paris-Saclay, Villejuif, France 
c Biostatistique, biomathématique, pharmaco-épidémiologie et maladies infectieuses, Inserm, université Versailles-Saint-Quentin, Versailles-Saint-Quentin, France 
d Laboratoire modélisation, épidémiologie et surveillance des risques sanitaires, conservatoire national des Arts et Métiers, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

Chaque année en France, plus de 5 millions de personnes sont vaccinées contre la grippe dans le cadre de la campagne de vaccination de l’Assurance maladie. Certaines études ont rapporté une association entre la vaccination antigrippale et le syndrome de Guillain-Barré (SGB), mais cette association demeure incertaine. L’objectif de cette étude était d’évaluer le risque de syndrome de Guillain-Barré après une vaccination antigrippale.

Méthodes

Tous les cas de SGB survenus en France métropolitaine entre le 1er septembre et le 31 mars des années 2010 à 2014 ont été identifiés à partir du Système national des données de santé (SNDS). La méthode d’analyse des séries de cas a été utilisée (« Self-controlled case series »). L’incidence des SGB lors de la période à risque post-vaccination (J1–J42) a été comparée à celle de la période contrôle (J43-31 mars). Les analyses ont été réalisées par régression de Poisson conditionnelle avec ajustement sur les facteurs de risque dépendant du temps (saisonnalité, infections aiguës médicalisées).

Résultats

Au total 3523 patients hospitalisés pour SGB ont été inclus, dont 527 étaient vaccinés contre la grippe (15 %). Cent-quarante patients ont développé un SGB dans les 42jours suivant la vaccination antigrippale. Le risque brut de développer un SGB n’était pas significativement augmenté dans les 42jours suivant la vaccination antigrippale (IRR=1,02 IC95 % [0,83 ;1,25], p=0,85). Le résultat restait non significatif après ajustement sur le mois calendaire et sur l’incidence des infections aiguës gastro-intestinales et respiratoires (IRR=1,10 IC95 % [0,89 ;1,37], p=0,38). En revanche, le risque de SGB était multiplié par 4 après une infection aiguë respiratoire (IRR=3,89 IC95 % [3,52 ;4,30], p<0,0001) ou gastro-intestinale (IRR=3,64 IC95 % [3,01 ;4,40], p<0,0001).

Discussion/Conclusion

Dans cette étude où le sujet est pris comme son propre témoin, nous n’avons pas mis en évidence de lien entre la vaccination antigrippale et la survenue d’un SGB dans les 42jours suivant la vaccination.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Vaccination antigrippale, Syndrome de Guillain-Barré, Système national des données de santé, Méthode d’analyse des séries de cas, Pharmaco-épidémiologie


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Vol 67 - N° S2

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