Utilisateurs de médicaments pour symptômes ou troubles fonctionnels gastro-intestinaux en France en 2016, et volumes remboursés : étude observationnelle sur 57 millions d’habitants - 14/02/19
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Résumé |
Introduction |
Les médicaments à visée gastro-intestinale (MGI) sont largement utilisés dans de nombreux pays pour traiter des symptômes gastro-intestinaux isolés, des maladies fonctionnelles ou organiques et aussi dans un but préventif et, selon leur classe, une plus ou moins grande proportion est remboursée.
Méthodes |
Le Système national des données de santé (SNDS) a été utilisé pour identifier parmi les bénéficiaires du régime général (87 % de la population), ceux ayant au moins un remboursement de MGI en 2016 repéré par les sous-groupes de la classe ATC « tractus digestif et métabolisme » (A02A, A02BC, A02BX, A02X, A03, A04, A06, A07). Ont été étudiés d’une part leur utilisation selon l’âge, le sexe, l’existence de pathologies, et d’autre part leurs associations entre MGI, leurs fréquences de remboursements et les coûts pour l’assurance-maladie.
Résultats |
Parmi 57,5 millions d’individus, 45 % avaient reçu au moins un remboursement de MGI, ce qui totalisait 121 millions d’unités remboursées (707 millions d’euros, moyenne 12€ par personne, IPP : 423 millions €). Il était retrouvé pour chaque sous-groupe de MGI, une fréquence de recours supérieure d’1 à 2 points pour les femmes et de fortes variations selon les pathologies et états de santé. Certaines situations sont attendues, comme le pic de prescription des IPP de 0 à 1 an pour reflux (6 % d’utilisateurs), ou en cas de prescription chronique d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) (62 %). D’autres correspondent à des situations discutables comme la prescription d’antiémétique entre 2 et 9 ans (15 %), d’IPP (50 %) en cas d’insuffisance rénale terminale. Un traitement chronique (plus de 10 remboursements par an) est parfois constaté : IPP (24 %), MGI pour troubles fonctionnels intestinaux (7 %), MGI pour constipation incluant les préparations coliques (17 %), pour diarrhée (3 %). Les médecins généralistes prescrivent 90 % des MGI, les gastroentérologues 10 % des MGI pour constipation, et les rhumatologues 3 % des IPP. Sur une année une classe spécifique pouvait être associée à trois autres ou plus (Antiacides 41 %).
Discussion/Conclusion |
Cette étude questionne les pratiques de prescription au regard des recommandations, comme pour les IPP, et permettra d’initier des études plus spécifiques
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Médicaments, Gastroentérologie, Remboursements, Pathologies, Coût
Plan
Vol 67 - N° S2
P. S99 - mars 2019 Retour au numéro
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