Enquête en médecine générale sur les lymphœdèmes du membre supérieur après cancer du sein - 14/02/19
General practitioner questionnaire concerning upper limb lymphedema after breast cancer
pages | 6 |
Iconographies | 3 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
En France, le cancer du sein est le cancer féminin le plus fréquent. Le lymphœdème, principale complication, est mal connu. L’objectif était d’apprécier l’état des connaissances (facteurs de risque, complications, traitement) sur le lymphœdème du membre supérieur après traitement d’un cancer du sein auprès de médecins généralistes de Haute-Normandie et d’Île-de-France.
Matériels et Méthode |
Une étude quantitative descriptive comportant 23 questions fermées a été envoyée par mail à 490 médecins installés.
Résultats |
Cent soixante-deux questionnaires (33 %) ont pu être exploités. Les médecins (hommes : 55 %) étaient âgés de plus de 50 ans dans 46 % et de Haute-Normandie dans 75 % et pour 86 % d’entre eux suivaient au moins 5 femmes ayant eu un cancer du sein. Les facteurs de risque de lymphœdèmes étaient : curage axillaire (89 %), réduction par la technique du ganglion sentinelle (82 %), radiothérapie (81 %), mastectomie (45 %), surpoids/obésité (42 %). Pour 54 % des médecins, le lymphœdème apparaissait dans les 6 mois après le traitement du cancer et 78 % le recherchaient à l’examen (signes cliniques, mesures périmétriques), sans nécessité de recours à des examens radiologiques (100 %). Les médecins ayant plus de 10 ans d’expérience recherchaient davantage le lymphœdème (86 % vs 62 %, p<0,0001). Les prescriptions comprenaient : compression élastique la journée (77 %), drainages lymphatiques manuels (74 %), manchon de nuit (36 %), consultation dans un service spécialisé en lymphologie (8 %). Six pour cent des médecins n’avaient jamais pris en charge de lymphœdème et 22 % les réadressaient à l’oncologue. Les conseils donnés étaient : prévention du risque infectieux (80 %), perte de poids (42 %), pas de pratique de sport avec le membre atteint (22 %), maintien fréquent du bras surélevé (14 %). Les médecins recommandaient d’éviter les prélèvements sanguins sur le membre ispilatéral au cancer (75 %), la prise de la pression artérielle (66 %) et 20 % n’interdisaient aucun geste sur le membre.
Conclusion |
La connaissance du lymphœdème par les médecins généralistes est globalement bonne bien que le nombre de femmes suivies par chacun d’entre eux soit faible. Il semble nécessaire d’optimiser la formation des généralistes sur les lymphœdèmes afin d’améliorer la prise en charge des patients.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
In France, breast cancer is the most frequent cancer in women. Lymphedema, the main complication, is poorly known. The objective of this study was to assess the state of knowledge of upper limb lymphedema (risk factors, complications, treatment) after treatment of breast cancer among general practitioners from the Haute-Normandie and Île-de-France regions.
Materials and Methods |
A cross-sectional study with 23 closed questions was sent by email to 490 practicing doctors.
Results |
One hundred and sixty-two questionnaires (33%) could be analyzed. Among the participating physicians (men: 55%), 46% were aged over 50 and 75% were from the Haute-Normandie region; 86% of them followed at least 5 women who had breast cancer. Risk factors for lymphedema were: axillary dissection (89%), risk reduction with sentinel lymph node (82%), radiotherapy (81%), mastectomy (45%) and overweight/obesity (42%). For 54% of physicians, lymphedema appeared within 6 months after cancer treatment and was diagnosed upon examination (clinical signs, perimeter measurements) in 78%, without the need for radiological examinations (100%). Physicians with more than 10 years of experience searched for more lymphedema (86% vs. 62%, P<0.0001). Prescriptions included: elastic compression during the day (77%), manual lymphatic drainage (74%), overnight compression (36%) and consultation in a specialized lymphology department (8%). Six percent of physicians had never managed lymphedema and 22% sent patients to an oncologist. Advice given was: prevention of infectious risk (80%), weight loss (42%), avoidance of sports involving the affected limb (22%), and regular arm elevation (14%). Physicians recommended avoiding blood sampling (75%), measuring blood pressure (66%) on the limb ipsilateral to cancer, while 20% did not prohibit any action on the limb.
Conclusion |
Lymphedema knowledge in general practitioners is generally adequate although the number of women followed by each of them was low. It seems necessary to optimize the training of generalists on lymphedema in order to improve patient management.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Lymphœdème, Cancer du sein, Médecine Générale
Keywords : Lymphedema, Breast cancer, Familial medicine
Plan
Vol 44 - N° 1
P. 3-8 - février 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?