Cette étude avait pour objectif de dépister la dépression dans une population de diabétique type 2 ayant un syndrome d’apnée du sommeil (SAS).

Une étude transversale était conduite entre avril 2015 et septembre 2018 colligeant les patients diabétiques type 2 hospitalisés dans un service de médecine interne et ayant un SAS. Le dépistage de la dépression a été réalisé à l’aide de l’échelle Hospital Anxiety and Depression.

Un total de 59 patients ont été inclus : 16 hommes et 43 hommes soit un genre-ratio de 0,37. L’âge moyen était de 58ans. Le diabète évoluait en moyenne depuis 7ans. Tous les patients avaient au moins un autre facteur de risque cardio-vasculaire (FDRCV) (hypertension artérielle, dyslipémie, obésité ou ménopause). Un total de 34 % des patients présentaient une dépression parmi lesquels 8,5 % étaient des fumeurs, 30,5 % avaient un diabète déséquilibré, 29 % insulino-nécessitant avec 20 % au stade de complications dégénératives. Au total, 41 % de ces patients se plaignaient de réveils nocturnes fréquents, 24 % d‘un sommeil non réparateur et d’une somnolence diurne et 26 % avaient une fatigue matinale. Un ronflement et une apnée ont été constatés par l’entourage chez 38 % des patients dépressifs. Le SAS était sévère chez 21 % des dépressifs. Ni l’équilibre ou la durée d’évolution du diabète ni l’existence d’autres FDRCV ni la sévérité du SAS n’étaient statistiquement associés à la dépression dans cette étude.

Le diabète constitue un FDR de SAS par le biais du syndrome métabolique. Il est également un FDR de dépression. Ces différentes conditions forment un cercle vicieux qu’il faut dépister pour optimiser la prise en charge des patients.