Le syndrome d’apnée du sommeil est reconnu comme un facteur de risque de diabète de type 2. L’objectif est d’évaluer le risque du SAHOS chez des patients diabétiques de type 2.

Il s’agissait d’une étude transversale réalisée chez 40 patients diabétiques ayant consulté durant le mois de septembre 2018 au service d’endocrinologie du CHU la Rabta à Tunis. Tous les patients ont répondu aux questionnaires de Berlin et d’Epworth pour l’évaluation du risque du SAHOS et de la somnolence diurne respectivement.

Une prédominance féminine a été notée (75 %) avec un âge moyen de 61,52±9,12 ans. Le pourcentage des patients ayant un score d’Epworth<10 était de 62,5 %. Selon le questionnaire de Berlin, 57,5 % des sujets étaient à haut risque. Ceux-ci comparés aux sujets à faible risque étaient plus obèses (IMC : 29,9kg/m² vs 26kg/m², p=0,02), présentaient une dyslipidémie (86,95 % vs 35,9 % p=0,001), une neuropathie périphérique (82,6 % vs 41,17 % p=0,002), un déséquilibre glycémique (9,06 vs 9,49, p>0,05) et étaient hypertendus (78,26 % vs 47 %, p=0,002)

Le syndrome d’apnée du sommeil chez le diabétique de type 2 correspond à un risque cardio-vasculaire additionnel. Les questionnaires d’évaluation de la somnolence permettent un dépistage facilement réalisable devant être généralisé et faire partie du bilan annuel chez tout diabétique afin d’identifier les sujets nécessitant une polysomnographie pour confirmer le diagnostic de SAS.