Rôle de la mandibule et de sa position pour déterminer le flux respiratoire pendant le sommeil - 16/02/19
Résumé |
Objectif |
La position de la mandibule et ses mouvements verticaux pendant le sommeil (VMM) sont le résultat d’une interaction spécifique de ses muscles abaisseurs ou élévateurs. Nous avons étudié l’effet causal de VMM sur les changements de pression nasale capturés par les lunettes (FPres) à l’occasion d’un micro-éveil et d’un changement d’activité EMG de surface des muscles antagonistes de la mandibule (sEMG).
Méthodes |
Les signaux bruts (VMM, FPres et sEMG) ont été extraits à partir de 100 fragments PSG de durée moyenne de 2minutes puis exposés à un algorithme de segmentation pour localiser les évènements d’intérêt. L’effet causal de VMM sur FPres est vérifié par les 4 critères de Bradford Hill : temporalité, force de l’association cohérence et une relation dose–effet.
Résultats |
Un effet causal significatif de VMM sur FPres a été observé dans 80/100 fragments. Le déplacement de mandibule s’est toujours développé avant la modification de flux. L’ouverture buccale est associée à une perte de flux (−24,1μv (−17,6 à −30,6) ; p<0,001) alors que la fermeture est associée à un gain de flux (+13,7μv (6,9 à 21,6) ; p<0,001). Ces changements de FPres sont également associés à des changements de SpO2 et d’amplitude du signal des sangles. La durée de VMM est couplée et proportionnelle à celle de l’activité sEMG.
Conclusion |
Le flux respiratoire pendant le sommeil est conditionné par la transposition mandibulaire, qui à son tour est déterminée par l’activité EMG des muscles antagonistes. Contrôler la dimension verticale de ce déplacement apparaît critique pour le succès thérapeutique de l’orthèse d’avancée mandibulaire.
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Vol 16 - N° 1
P. 60 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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