L’index de sévérité d’insomnie (ISI) chez les patients sous B-bloquants est plus faible comparativement aux patients contrôles - 16/02/19
Résumé |
Objectif |
Les bétabloquants (BB) induisent une suppression endogène de la sécrétion de mélatonine qui pourrait favoriser l’insomnie. Cependant, aucune relation n’a jamais été établie avec l’index de mesure de la sévérité de l’insomnie (ISI).
Méthodes |
Analyse rétrospective de patients consécutifs adressés au laboratoire du sommeil. Les patients dont l’IAH était >15 ont été exclus. Les patients ont été divisés en deux groupes selon la prise ou non de bétabloquants (BB) respectivement BB+et BB-. Les patients BB- ont été appariés au groupe BB+ selon l’âge et le BMI. Les scores subjectifs d’Epworth, d’insomnie (ISI) et de fatigue selon Pichot, la prise d’hypnotiques, co morbidités ainsi que les données de sommeil ont également été recueillis.
Résultats |
Au total, 198 (48f) patients ont été analysés dont 48 (22f) pour le groupe BB+vs 47 (14f) dans le groupe BB- après appariement. Aucune différence significative n’a été retrouvée pour le temps total de sommeil (387min+86 vs 406min+87 p=0,296), IAH (9+8 vs 12+14 p=0,177), ou la prise d’hypnotiques. La proportion de patients insomniaques (ISI>10) était plus importante dans le groupe BB- (87 % vs 65 p=0,019). L’index ISI était également plus élevé dans le groupe BB- (15+5 vs 12+6) p=0,034. Cependant, les patients BB+avaient une proportion de diabète et d’hypertension plus élevée.
Conclusion |
La prise de bétabloquants n’a pas d’influence négative sur l’index de sévérité de l’insomnie dans une population de patients adressés au laboratoire du sommeil. L’ISI ne reflète donc pas la réduction de la sécrétion endogène de mélatonine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 16 - N° 1
P. 65 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?