Cet article propose une réflexion sur l’errance, à partir d’un travail d’accompagnement de deux résidentes présentant ce symptôme en institution. Dans un premier temps, nous soulèverons les problématiques conceptuelles concernant la notion de déambulation et leur importance dans le choix du terme « errance ». Ensuite, deux vignettes cliniques seront présentées afin d’analyser l’hypothèse selon laquelle cette activité motrice peut être une modalité d’apaisement de l’angoisse, ou encore, un moyen de faire persister la dimension subjective du sujet. Pour finir, nous soulignerons les limites d’une telle recherche et des difficultés rencontrées par le psychologue lors de l’accompagnement des sujets errants.

This article introduces a reflection on wandering/straying among demented subjects based on the cases of two women presenting this symptom. Firstly, we explore the conceptual issues behind the notion of “wandering” and the importance of the choice of the term. We then discuss the two clinical cases, leading us to a hypothesis according to which this activity not only provides a means for these individuals to relieve their anxiety, but could also be seen as a way to express their individuality. Finally, we discuss the limits of this research and the difficulties encountered by the clinician in the accompaniment of wandering or straying subjects.