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Pertes de préparations de chimiothérapie non administrées (NA) dans le cadre d’une sous-traitance : que faire ? - 28/02/19

Doi : 10.1016/j.phclin.2018.10.052 
Miroslav Petrovic 1, , Benoit Labouret 1, David Kayes 1, Marie-Laure Barra 2, Romy Linossier-Rocher 3, Lionel Vedrine 2, Xavier Bohand 1
1 Pharmacie, american hospital of Paris, 63, bd Victor Hugo, 92202 Neuilly-Sur-Seine cedex 
2 Oncologie, american hospital of Paris, 63, bd Victor Hugo, 92202 Neuilly-Sur-Seine cedex 
3 Pharmacie, centre hospitalier Argenteuil, 69, rue Lieut-Col Prudhon, 95100 Argenteuil 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

La PUI du CH d’Argenteuil (CHA) réalise la préparation des chimiothérapies au profit de l’American Hospital of Paris (AHP) depuis janvier 2015 dans le cadre d’une convention de sous-traitance. L’organisation mise en place conduit très souvent à des validations médicales et pharmaceutiques des prescriptions bien avant la venue du patient en hôpital de jour. Le but de ce travail est d’évaluer l’impact d’une activité pharmaceutique déployée au sein de l’unité d’oncologie sur le volume des préparations NA, avec pour objectif de réduire les pertes à un niveau inférieur à 1 %.

Matériels et méthode

À l’AHP, les pertes de préparations NA relevées en 2016 et 2017 ont fait l’objet d’une analyse quantitative, qualitative et financière. Les causes de NA et le niveau « d’évitabilité » ont également été évalués. Après cette phase, un plan d’actions a été déployé par l’équipe pharmaceutique en collaboration avec les équipes soignantes et médicales. Un suivi régulier des pertes a été mis en place à compter de janvier 2018.

Résultats et discussion

Environ 7500 préparations de chimiothérapies sont réalisées annuellement par le CHA pour l’AHP. Le nombre de préparations NA a été de 126 en 2016 (soit 1,6 % du nombre total) et de 120 en 2017 (1,6 %), représentant respectivement une perte de 1,9 % et 1,8 % du montant total facturé par le CHA. La validation médicale trop précoce a représenté le principal motif de perte (43 %) devant les problèmes de communication (19 %) et les erreurs de prescription (9 %). Pour 11 % des pertes, il n’a pas pu être établi de cause précise faute d’un recueil rigoureux au moment de l’évènement. Le niveau « d’évitabilité » a été chiffré à 71 % du total des pertes (18 % non évitables, 11 % indéterminées).

L’analyse de ces données a conduit au déploiement d’un plan d’actions en 5 points :

– révision de la procédure de validation médicale ;

– optimisation de la communication interne par la présence pharmaceutique quotidienne dans l’unité de soins ;

– consolidation de la validation pharmaceutique (accès au bilan biologique, au compte-rendu de RCP…) ;

– mise en place d’un « OK préparation en urgence » pour certains médicaments coûteux ;

– suivi rigoureux et analyse fine des pertes de façon continue.

Les premiers résultats après 8 mois (janvier–août 2018) montrent une perte en volume de 0,99 % et en valeur financière de 0,6 %.

Conclusion

La sous-traitance d’une activité de préparation des chimiothérapies complexifie le circuit et induit inévitablement des pertes très souvent liées au prérequis de validation médicale anticipée des prescriptions. Toutefois, notre étude montre qu’une implication pharmaceutique directement dans le service ainsi que la flexibilité et la réactivité du sous-traitant permettent de réduire de façon importante les pertes en préparations NA. À l’AHP, ce travail pluridisciplinaire, salué par tous, est désormais pérennisé et a permis d’initier d’autres collaborations comme la mise en place de consultations de primo-prescriptions.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Chimiothérapies, Pertes, Sous-traitance


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Vol 54 - N° 1

P. 103 - mars 2019 Retour au numéro
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