Parcours médicamenteux des patients atteints de rhumatisme inflammatoire chronique sous biothérapie : étude en vie réelle sur un territoire - 28/02/19
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Résumé |
Introduction |
La prescription hospitalière d’une biothérapie sous-cutanée (bSC) se traduit pour le patient atteint de rhumatisme inflammatoire chronique par le confort d’une administration à domicile mais aussi par une complexification de son parcours médicamenteux, dont le pharmacien est un acteur essentiel. L’objectif était d’étudier et d’analyser ce parcours, à l’interface entre l’hôpital et la ville, afin d’identifier des axes d’amélioration et de le rendre plus fluide.
Matériels et méthode |
Des entretiens dirigés de 40min ont été réalisés avec des patients adultes traités par bSC, selon un questionnaire prédéfini. Les aspects suivants du parcours médicamenteux ont été abordés : sources d́information sur les bSC consultées par le patient, participation ou non à une consultation infirmière d’initiation de bSC, rôles d’éducation des pharmaciens d’officine selon le patient (information, conseil, entretien), gestion des déchets médicaux, observance. Celle-ci a été estimée via le taux de dispensation des médicaments pendant 4 à 8 mois par la ou les pharmacies d’officine de chaque patient, contactées par téléphone et/ou mail. Il tenait compte des changements de prescription (biothérapie, dosage, posologie) et des interruptions occasionnelles mentionnées par le patient ou son dossier médical (intervention, infection, grossesse, voyages etc). Le patient était considéré comme observant si le taux calculé était supérieur à 80 %. En parallèle, un questionnaire en ligne, disponible sur etp-rhumato/. typeform.com/to/eAC42d, a été envoyé aux pharmacies d’Île-de-France à propos de leurs rôles d’éducation, de leurs connaissances sur les biothérapies, de la gestion des déchets et de leur opinion sur la coopération entre ĺhôpital et la ville.
Résultats et discussion |
Quatre-vingt-dix-huit patients ont été inclus. Les données d’observance ont été obtenues pour 72 patients. Soixante-neuf réponses de pharmaciens au questionnaire en ligne ont été recueillies. Les sources d’information les plus consultées par les patients étaient le rhumatologue (n=73 ;74 %) puis internet, l’infirmière d’éducation et le pharmacien (n=35–37 ;36–38 %). Quarante-sept patients (48 %) attendaient des pharmaciens de l’information et des conseils sur les bSC. Les pharmaciens ont estimé leurs connaissances sur les biothérapies à 2,32 sur 5 IC95 %[2,11–2,53]. Ils souhaiteraient développer les entretiens pharmaceutiques et le conseil au patient (n=29 ;42 %) mais soulignent le besoin de formation sur les bSC par des experts (n=25 ;36 %). Dix-sept patients sur 88 (19 %) jetaient leur stylo ou seringue usagés avec les déchets ménagers. Cinquante-cinq pharmaciens (80 %) déclaraient donner des boîtes de collecte aux patients. La consultation infirmière améliorait les pratiques de gestion des déchets (p<0,0001). Cinquante-six patients (78 %) étaient considérés comme observants.
Conclusion |
De nombreuses améliorations sont possibles pour rendre le parcours de soins plus fluide : guider les patients dans la recherche d’information sur internet, former les pharmaciens d’officine, informer les patients sur la gestion des déchets ou améliorer la communication entre les professionnels de santé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Rhumatisme inflammatoire chronique, Biothérapie, Parcours médicamenteux, Observance, Ambulatoire
Plan
Vol 54 - N° 1
P. 85-86 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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