Neurostimulateurs dans la prise en charge de la douleur : suivi des indications 2017 - 28/02/19
Résumé |
Introduction |
Dans le cadre du contrat d’amélioration de la qualité et de ĺefficience des soins, un suivi des indications de pose des neurostimulateurs à visée antalgique a été réalisé, avec analyse de la pratique clinique en regard. L’objectif était d́évaluer la conformité des indications aux recommandations HAS et de revoir les critères de choix plus précis des dispositifs.
Matériels et méthode |
Des ordonnances reprenant les recommandations HAS ont été mises en place dans le service de neurochirurgie, avec analyse rétrospective sur un an des données suivantes : nombre de patients, indications précises, dispositifs implantés et délais d’implantation.
Résultats et discussion |
Au total, 33 neurostimulateurs ont été posés en 2017, dont 26 rechargeables (RC), destinés aux patients forts consommateurs d’énergie. 24 électrodes étaient décahexapolaires posées par voie chirurgicale, et 17 par voie percutanée (15 octapolaires et 2 quadripolaires) dont 1 échec de pose. Le choix du type d’électrode dépend du positionnement et de l’étendue du territoire de la douleur. Deux techniques étaient utilisées : la neurostimulation médullaire et la neurostimulation occipitale. La neurostimulation médullaire concernait 28 patients atteints de douleurs chroniques d’origine neuropathique pure après échec des alternatives thérapeutiques (indication HAS) mais pour 16 patients, l’implantation a eu lieu en un temps (sans phase test préalable) au lieu de deux. Ces 16 patients ont été sélectionnés après IRM et sur des potentiels évoqués somesthésiques normaux, avec utilisation permanente d́une neurostimulation électrique transcutanée efficace présageant de l’efficacité. Cinq patients atteints d́algie vasculaire de la face (AVF) en échec thérapeutique ont été traités par neurostimulation occipitale percutanée, technique utilisant le même type de neurostimulateur mais pas les mêmes électrodes. Cette indication hors HAS, est justifiée par la littérature (70 % d’efficacité). La pose a lieu en un temps, les résultats apparaissant au long cours, la phase test selon la pratique est jugée inadaptée et à risque infectieux.
Conclusion |
Les neurostimulateurs médullaires ont été posés majoritairement dans l’indication HAS. Pour répondre à l’apparition de nouveaux modes de stimulation mieux tolérés (burst et haute fréquence) en relais de la neurostimulation conventionnelle, une pratique de pose en 1 temps (hors recommandations HAS) de stimulateur RC a été générée. Le délai d’action plus long (plusieurs semaines) de ces modes de stimulation rendrait la phase test moins contributive et plus à risque infectieux. Un suivi d’efficacité est en cours, mais une étude médico-économique s’avère nécessaire. Concernant ĺAVF, un codage et une recommandation HAS spécifique seraient souhaitables. La démarche de suivi des indications a permis d’éclairer les choix, et de tout en mettant en évidence la nécessité de renforcer l’évaluation des pratiques pour renforcer le bon usage des DM.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Neurostimulation, Médullaire, Occipitale, Indications, Bon usage
Plan
Vol 54 - N° 1
P. 92 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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