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Effets Hawthorne négatifs : quels motifs aux surexpressions de la douleur ? - 03/03/19

Doi : 10.1016/j.rhum.2018.08.005 
Jean-Marie Berthelot a, , Julien Nizard b, Yves Maugars a
a Service de rhumatologie, Hôtel-Dieu, CHU de Nantes, 44093, Nantes cedex 01, France 
b Service douleur et soins de support, hôpital Georges-et-René Laennec, CHU de Nantes, 44093, Nantes cedex 01, France 

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Résumé

Points essentiels

Quand un symptôme est surexprimé, il s’agit d’un effet Hawthorne négatif, à distinguer des effets nocebo, durant lesquels le symptôme est réellement plus ressenti.
Un exemple d’effet Hawthorne négatif est celui des patients évaluant calmement leurs douleurs à onze sur dix.
Des évaluations trop répétées avec des procédés comportant des suggestions négatives, comme l’évocation de la pire douleur imaginable, pourraient induire des effets Hawthorne négatifs.
Il existe beaucoup d’autres circonstances génératrices d’effets Hawthornes négatifs.
La succession de forts effets Hawthorne négatifs avant prescription, puis de forts effets Hawthorne positifs après traitement, peut expliquer une bonne part des améliorations observées.

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Résumé

En médecine, l’effet Hawthorne positif correspond à la moindre expression d’un symptôme en présence d’un évaluateur. Il s’additionne au moindre ressenti que procure l’effet placebo. Quand le symptôme est au contraire surexprimé, consciemment ou inconsciemment, il s’agit d’un effet Hawthorne négatif, à distinguer des effets nocebo, durant lesquels le symptôme est réellement plus ressenti. Un exemple d’effet Hawthorne négatif est celui des patients évaluant calmement leurs douleurs à onze sur dix. Les motifs d’effets Hawthorne négatifs sont nombreux : souhait d’être davantage considéré(e), ou pris(e) en charge prioritairement ; crainte de ne pas valider les critères d’obtention d’un nouveau traitement ou d’intégration dans un essai thérapeutique ; conformisme culturel ou de circonstance, comme de ne pas annuler une intervention chirurgicale lorsqu’une amélioration survient in extremis ; disease mongering ou stratégie de Knock ; désir d’être pris au sérieux par son entourage ; recherche de bénéfices secondaires ; utilisation de l’évaluation pour exprimer sa frustration d’être malade, ou son dépit de ne plus être choyé ; décalage entre les attentes d’un soulagement complet et l’efficience réelle des traitements ; majoration des douleurs, à l’origine de la démonétisation de leur chiffrage, par anxiété, culpabilité, dépression, nervosisme, catastrophisme, kinésiophobie, ou du fait d’évaluations répétées avec des procédés comportant des suggestions négatives, comme l’évocation de la pire douleur imaginable. La succession de forts effets Hawthorne négatifs avant prescription, puis de forts effets Hawthorne positifs après introduction des thérapeutiques, pourrait, plus que l’effet placebo, expliquer une bonne part des améliorations observées dans le traitement des douleurs.

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Mots clés : Douleur, Hawthorne, Négatif, Placebo, Nocebo, Surestimation, Surévaluation, Majoration, Échelle de douleur, Open-hidden


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 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais la référence anglaise de Joint Bone Spine avec le doi ci-dessus.


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Vol 86 - N° 2

P. 134-138 - mars 2019 Retour au numéro
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