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Aspirine et prévention cardiovasculaire : certitudes et incertitudes - 10/03/19

Doi : 10.1016/j.jdmv.2018.12.016 
V. Aboyans
 Service de cardiologie, CHU de Limoges, France 

Résumé

Si l’aspirine est connue depuis plus d’un siècle et ses effets sur la prévention cardiovasculaire étudiés depuis plus de 40 ans, son utilisation au quotidien reste paradoxalement encore sujette à débat, et notamment en prévention primaire. Après un premier engouement dans les premiers essais en prévention primaire il y a plus de 30 ans, le doute s’est progressivement installé, au fur et à mesure que les méta-analyses retrouvaient un bénéfice faible et à la hauteur du risque hémorragique encouru. Cette dernière année, 3 essais majeurs (et probablement les derniers) n’ont pas retrouvé d’arguments probants pour recourir à l’aspirine en prévention primaire. Certains auteurs et recommandations proposent alors de réserver l’aspirine en prévention primaire chez des sujets à haut risque cardiovasculaire, afin d’augmenter le rapport entre le bénéfice attendu et le risque hémorragique. En France par exemple, le recours à l’aspirine est largement pratiqué chez le sujet diabétique, mais l’étude ASCEND récemment publiée défie cette approche quasi-systématique, car le bénéfice en termes de réduction absolue d’évènements cardiovasculaires (de l’ordre de 1 % après 7 ans de suivi) est totalement contre-balancé par une augmentation d’évènements hémorragiques de même ampleur. D’autres proposent le recours à des marqueurs infracliniques, tels que l’index de pression systolique (IPS), pour identifier des sujets à plus haut risque pouvant bénéficier de l’aspirine, mais 2 essais réalisés chez des sujets à IPS bas (dont l’un chez des diabétiques) ont été négatifs. Reste alors le « bon sens clinique » qui est néanmoins fortement influencé par nos préjugés personnels et professionnels. Notamment, la connaissance sur le risque hémorragique (et comment le réduire) est en pratique bien moins connue et appréhendée par les spécialistes cardiovasculaires. Le progrès à espérer est non plus de mieux évaluer la réduction du risque cardiovasculaire, mais stratifier avec la même pertinence le risque hémorragique de chaque individu.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Aspirine, Prévention


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Vol 44 - N° 2

P. 101 - mars 2019 Retour au numéro
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