Grossesse et syndrome des antiphospholipides - 10/03/19
Résumé |
Objectif |
Bien que le traitement antithrombotique ait permis d’augmenter le taux de naissances vivantes jusqu’à 90 % des grossesses, il persiste une morbidité obstétricale importante (17-20 % des cas) chez les patientes atteintes d’un syndrome des antiphospholipides (SAPL). Une identification précoce des grossesses à très haut risque, au cours desquelles la prise en charge actuelle est insuffisante, est donc un enjeu majeur. Dans cette présentation, nous ferons un état des lieux des connaissances actuelles sur le pronostic et les facteurs de risques de survenue d’une complication obstétricale du SAPL, ainsi que sur les avancées dans la connaissance de leurs mécanismes physiopathologiques et donc des ouvertures thérapeutiques.
Malades et Méthode |
Une revue de la littérature via la base de données PubMed a été effectuée. Les mots clés utilisés étaient : « antiphospholipid syndrome », « antiphospholipid antibody », « pregnancy », « adverse pregnancy outcomes ».
Résultats |
Les principaux facteurs de risques identifiés dans les études de cohortes étaient :
– les antécédents de complications obstétricales ou thrombotiques ;
– le lupus systémique ;
– l’obésité maternelle et la présence d’anomalies au Doppler des artères utérines.
Le profil antiphospholipides des patientes était un élément pronostique majeur avec prépondérance de la présence d’un anticoagulant lupique ou de la triple positivité des aPL en fonction des études. D’autres marqueurs biologiques pronostiques du premier trimestre de grossesse ont été identifiés : l’augmentation des taux circulants de facteurs anti-angiogéniques et d’activation du complément (complexe d’attaque membranaire C5b9), confortant les résultats obtenus in vivo dans les modèles murin SAPL et in vitro sur culture cellulaire. Ces travaux ont permis d’ouvrir le champ thérapeutique, avec l’usage dans ces modèles expérimentaux de l’hydroxychloroquine et des traitements anti-TNF alpha avec des résultats prometteurs. Des succès cliniques ont également été rapportés dans de petites séries de patients.
Conclusion |
Le rôle prépondérant des mécanismes inflammatoires et d’activation du complément dans la physiopathologie du SAPL obstétrical permettent d’expliquer l’efficacité incomplète du traitement antithrombotique seul chez certaines patientes et offre des alternatives thérapeutiques intéressantes, mais qui restent à être évaluées par des essais randomisés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome des antiphospholipides, Anticorps antiphospholipides, Grossesse
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 120 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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