Les gelures – cas clinique et mise au point thérapeutique - 10/03/19
Résumé |
Les gelures sont la conséquence d’une exposition au froid intense. Leur traitement est bien codifié dès la prise en charge sur le terrain. C’est une urgence thérapeutique qui expose à un risque d’amputation, à un risque septique et vital. La physiopathologie associe spasme, hyperviscosité et thrombose. La délimitation des tissus nécrosés est tardive et survient vers 30–45jours. Les principes thérapeutiques seront explicités au travers d’un cas clinique. Certaines mesures sont communes à tous les stades de gelure et d’autres relèvent des stades évolués. La prise en charge sur place associe réchauffement et acide salicylique ou AINS. Dès l’arrivée aux urgences, le réchauffement sera complété et réalisé selon un protocole bien défini. L’indispensable évaluation précoce de l’extension clinique des lésions selon Chamonix (stades 1 à 4) devra être réalisée après cette phase de réchauffement et permettra d’optimiser la prise charge thérapeutique. Tous les stades relèvent d’un traitement par acide salicylique, vasodilatateur et réhydratation. Il faut savoir reconnaître cliniquement les stades 3 et 4 qui relèvent de perfusions d’iloprost, d’une anticoagulation voire d’une thrombolyse et toutes ces mesures doivent être mises en place sans délai. La réalisation d’une scintigraphie osseuse à J2 avec des clichés précoces et tardifs est indispensable pour les stades 3 et 4 pour évaluer le risque et le niveau prévisibles d’amputation. Enfin, les mesures de prévention en cas d’exposition au froid intense sont capitales afin d’éviter toute gelure.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Gelures, Urgence thérapeutique
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 123 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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