Traitement des endofuites des endoprothèses aortiques - 10/03/19
Résumé |
La mortalité à long terme des anévrysmes de l’aorte abdominale (AAA) opérés par endoprothèse aortique est la même que celle des AAA opérés par chirurgie conventionnelle. Mais le taux des ré-interventions après endoprothèse aortique est de 20 %, essentiellement représentées par le traitement d’endofuites.
Il existe 4 types d’endofuites. Les endofuites de type 1 et de type 3 sont un échec du traitement de l’endoprothèse aortique, le sac anévrysmal étant sous la pression directe du flux aortique. Leur traitement est nécessaire, le plus souvent par une technique endovasculaire, parfois par une conversion chirurgicale. Les endofuites de type 2 sont les plus fréquentes ; initialement considérées comme bénignes, elles sont souvent associées à de mauvais résultats à long terme. Elles sont souvent difficiles à traiter. Les indications thérapeutiques sont habituellement posées lorsqu’elles sont associées à une augmentation du diamètre du sac anévrysmal. Leur traitement consiste le plus souvent en une embolisation. Cette embolisation peut se faire par plusieurs voies : trans-artérielle, trans-pariétale, trans-cave. Le taux d’échec est élevé, nécessitant souvent plusieurs procédures. On peut aussi proposer une ligature chirurgicale de ces endofuites par célioscopie, ou une mise à plat chirurgicale du sac anévrysmal en laissant l’endoprothèse aortique en place. La conversion chirurgicale avec explantation de l’endoprothèse aortique est rare.
Pour illustrer la description des traitements des endofuites et leurs résultats, nous rapportons une courte série de 12 endofuites de type 2 traitées dans notre service sur une période de 10 ans. Toutes ces endofuites ont été traitées dans un premier temps par embolisation. Au cours d’un suivi moyen de 15 mois, 6 endofuites (50 %) ont récidivé ; 4 malades ont eu une nouvelle embolisation, et 2 malades ont eu une conversion chirurgicale. Un malade a eu une 2e récidive, nécessitant une 3e embolisation.
Les endofuites sont la principale cause de complications et d’échec du traitement endovasculaire des AAA. L’efficacité de leur traitement sur l’augmentation du diamètre anévrysmal est limitée et le surcoût engendré par ces ré-interventions est important. Ces éléments doivent être pris en considération lors du choix du mode de traitement des AAA.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Endoprothèse aortique, Endofuite
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 129 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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