Bénéfice sur les facteurs de risque cardiovasculaires après chirurgie bariatrique - 10/03/19
Résumé |
L’obésité (>30kg/m2) représente 16 à 17 % de la population en France. Lorsque l’IMC est supérieur à 35kg/m2 avec des comorbidités susceptibles d’être améliorées par la chirurgie ou lorsque l’IMC est supérieur à 40kg/m2 la chirurgie de l’obésité, appelée chirurgie bariatrique, peut être envisagée. Point central de cette décision, prise en réunion de concertation pluridisciplinaire, le patient doit être en échec d’une prise en charge nutritionnelle, diététique et psychologique avant de pouvoir envisager la chirurgie. Avec près de 60 000 interventions/an, la France se place au 3e rang mondial en termes de volume d’intervention après les USA et le Brésil. La perte de poids moyenne attendue après ces chirurgies varie de 15 à 35 % du poids initial, selon les interventions. Le succès de ces interventions réside aussi dans le bénéfice observé sur les facteurs de risque cardio-métaboliques. Sur une cohorte prospective issue de l’Assurance Maladie, nous avons montré qu’après 6 ans de suivi, 50 % des patients opérés ont arrêté leur traitement antidiabétique ou hypolipémiant et 1/3 leur antihypertenseur. Par ailleurs, les données observationnelles rétrospectives ou prospectives montrent un bénéfice sur le risque d’infarctus du myocarde, d’AVC, sur la survenue globale des événements cardiovasculaires ou la mortalité, en comparaison à des sujets avec une obésité massive mais non opérés. Même si le niveau de preuve reste intermédiaire, ces données semblent prometteuses. Le développement de la chirurgie métabolique, c’est-à-dire ciblant le diabète chez des patients en situation d’obésité, pourrait être un modèle à appliquer spécifiquement au risque cardiovasculaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Chirurgie de l’obésité, Facteurs de risque cardiovasculaires
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 131 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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