Aortite infectieuse et anévrysmes mycotiques aortiques, étude descriptive rétrospective multicentrique française : étude Seps-Aorte - 10/03/19
Résumé |
Introduction |
L’aortite infectieuse est une pathologie rare et sévère. Les germes classiquement incriminés sont les bacilles gram négatif (BGN) dont Salmonella spp. principalement et les Cocci gram positif (CG+). Le traitement associe classiquement chirurgie ouverte et antibiothérapie prolongée. Le but de cette étude était d’actualiser les données sur cette pathologie, notamment les germes en cause et les modalités chirurgicales.
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique des dossiers d’aortite infectieuse sur aorte native postérieurs à l’année 2000 au sein de 3 centres hospitaliers français de référence à l’échelon départemental dans le Grand-Ouest (milieu urbain et rural), dont deux universitaires. Les critères d’inclusion étaient la mise en évidence d’un micro-organisme sur hémocultures, prélèvement local aortique ou toute autre technique validée, et une aortite et/ou un anévrysme en imagerie avec exclusion de tout foyer infectieux susceptible d’expliquer la présence du microorganisme identifié.
Résultats |
Nous avons inclus 33 patients (27 hommes et 6 femmes), d’âge médian 65 ans. Il y avait 11 aortites à BGN dont seulement 2 salmonelles, 13 aortites à CG+ et 11 aortites à germes intracellulaires et/ou croissance lente dont 7 à C. burnetii, 1 à T. pallidum et 2 suspects de tuberculose. Sept patients avaient une aortite thoracique, 23 une aortite abdominale, 3 une aortite thoracique (descendante) et abdominale. Lorsqu’elle était pratiquée, la TEP-FDG était systématiquement pathologique. Cinq patients n’ont pas été opérés, 26 ont été opérés par voie ouverte et seulement 2 par voie endovasculaire. Dix patients sont décédés, 6 précocement (dont 2 non opérés) et 4 tardivement. Il n’y avait pas de différence de mortalité entre les différents sous-groupes selon le type de germe ou de localisation de l’aortite.
Conclusion |
La diversité des germes responsables d’aortite augmente. La TEP-FDG est un outil diagnostique et de suivi très utile. La chirurgie reste majoritairement faite par voie ouverte. Les données de cette étude vont être incrémentées par des cas parisiens.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Aortite infectieuse, Anévrysme aortique infecté
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 141 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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