Impact microcirculatoire de la compression élastique chez les patients atteints de lymphœdème - 10/03/19
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Résumé |
La compression élastique multi-couches reste à ce jour le traitement de première intention pour le traitement d’un lymphœdème, quelle que soit sa localisation. Bien que son efficacité soit incontestable, son mécanisme physiologique conduisant à une réduction de volume, et une meilleure cicatrisation des plaies reste incomplètement compris.
Nous avons donc réalisé une étude de cohorte prospective monocentrique, en incluant les patients se présentant à la consultation de lymphologie du CHU de Montpellier. Après consentement éclairé oral du patient, nous avons recueilli anonymement les données démographiques, morphologiques et des caractéristiques de sa pathologie. L’étape suivante concernait l’étude microcirculatoire. Le patient était mis en décubitus au repos, nous avons réalisé une pression à l’orteil (appareil Systoe Atys Medical) et humérale, pour calcul de l’IPS à l’orteil. Puis nous avons mis une compression multi-couches (une couche contentive inélastique et une couche élastique à allongement court) et nous avons réalisé une nouvelle prise de mesure (pression orteil, pression humérale, IPS à l’orteil) à 5min et 30min après pose de la compression, en gardant le patient en décubitus dorsal.
Résultats |
Nous avons pu inclure 28 membres lymphœdémateux pour un total de 25 patients. La moyenne d’âge était de 58,25 ans, avec une majorité de femmes (SR=0,27). Concernant la pathologie lymphœdémateuse, la majorité des patients présentait un lymphœdème primaire (67,9%) et distal (78,6%). Concernant la compression élastique, nous avons permis de démontrer une majoration de l’IPS à l’orteil sous compression élastique multicouches dès les 5 premières minutes (p<0,0001), avec un maintien dans le temps (à 30min, p<0,0001).
Discussion |
Ce travail est en accord avec plusieurs publications mettant en avant l’augmentation du débit microcirculatoire cutané sous l’effet d’une pression mécanique. La vasorelaxation induite par la pression cutanée observée chez des patients sains, semble donc être maintenue chez les patients présentant un lymphœdème, malgrè des remaniements cutanés et sous-cutanés importants. Ce phénomène pourrait en partie expliquer l’efficacité de la compression élastique sur la réduction de volume dans le lymphœdème. Un IMC élevé semble être un facteur de risque de mauvaise adaptation circulatoire sous compression, mais l’échantillon est trop faible pour retenir avec certitude des facteurs de risque.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Microcirculation, Lymphœdème
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 143-144 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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