Une tumeur glomique de localisation atypique: à propos d’un cas et revue de la littérature - 10/03/19
Résumé |
Les tumeurs glomiques sont rares et bénignes. Il s’agit une hyperplasie de l’appareil glomique caractérisée par la présence d’une anastomose artérioveineuse. Les atteintes sous-unguéales sont les plus fréquentes. Les atteintes extra-unguéales sont méconnues à l’origine d’un retard diagnostique.
Nous rapportons le cas d’un patient de 50 ans qui présentait une douleur atypique du genou gauche en postopératoire d’une ligature de perforante de cuisse et de jambe gauche avec des phlébectomies étagées. Il avait comme antécédent des thromboses veineuses superficielles et profondes à répétition. Il était traité par apixaban 2,5mg×2 par jour. Environ 5jours après la chirurgie, il rapportait des douleurs à type de décharge électrique au niveau de la face antérieure du genou. Le contrôle postopératoire montrait une bonne régression des varices. Deux mois après, le patient avait une IRM du genou et un électromyogramme qui ne montraient pas d’anomalie. Les douleurs se chronicisaient à type de coups d’aiguille et de froid douloureux au-dessus de la rotule sur une zone de quelques cm2, gênant la marche avec en regard une tuméfaction bleutée de 4–5mm. La marche déclenchait la douleur et entraînait une boiterie. L’échographie des parties molles décrivait une lésion bilobaire arrondie de 5 et 4mm de grand axe, avec un flux artérialisé au Doppler et présentant un piqueté hyperéchogène en sus-rotulien. L’IRM confirmait la présence d’une lésion hypervascularisée sus-rotulienne sous la peau. Le patient a eu une chirurgie d’exérèse monobloc. L’analyse anatomopathologique confirmait la présence d’une tumeur glomique bénigne. Immédiatement après l’intervention, le patient était totalement soulagé et ne présentait plus aucune plainte douloureuse.
Dans notre cas, le patient rapporte des douleurs typiques apparues immédiatement en postopératoire. L’échographie Doppler des parties molles et l’IRM permettent de confirmer le diagnostic. Le traitement est strictement chirurgical et repose sur une exérèse complète pour éviter les récidives. L’anatomopathologie permet de confirmer définitivement le diagnostic. La douleur cède généralement immédiatement en postopératoire. Le risque de récidive varie entre 1 et 18 %, elles sont généralement liées à une exérèse incomplète.
Les tumeurs glomiques extradigitales ne sont pas rares. Néanmoins, leur méconnaissance et la symptomatologie clinique atypique peuvent entraîner un retard diagnostique important.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tumeur glomique, Douleur chronique
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 145 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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