Infarctus rénal après une séance d’ostéopathie - 10/03/19
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Résumé |
Introduction |
L’infarctus rénal est une pathologie rare qui doit être évoqué devant tout syndrome douloureux lombaire. Les causes les plus fréquentes sont les pathologies emboligènes, la fibrodysplasie de l’artère rénale ou un traumatisme.
Observation |
Un homme de 46 ans, sans antécédent, hormis un tabagisme de 23 paquets-année sevré depuis 6 ans, présente une lombalgie droite irradiant en hemi-ceinture, vingt-quatre heures après une séance d’ostéopathie avec compression abdominale majeure. Les douleurs étaient permanentes, associées à des nausées et des vomissements. L’examen physique était normal. L’échographie abdomino-pelvienne était normale ; le scanner abdomino-pelvien avec injection de produit de contraste retrouvait une thrombose de l’artère rénale droite avec défaut de réhaussement du pôle inférieur du rein droit évoquant un infarctus rénal. Biologiquement, on ne notait pas de syndrome inflammatoire, le ionogramme sanguin et la fonction rénale étaient normaux. Le taux de LDH était augmenté à 1863UI/l. Absence de protéinurie et d’hématurie microscopique. Un traitement par héparine en IVSE a été débuté, relayé secondairement par voie sous-cutanée avant l’instauration d’un traitement par antivitamine K per os. Le bilan étiologique a éliminé une cause emboligène : ECG, Holter-ECG, échographie cardiaque transthoracique, angioscanner de la crosse aortique normaux. La numération formule sanguine était normale. Absence d’anticorps antiphospholipides et de cryoglobuline. Le scanner ne retrouvait pas d’anomalie en faveur d’une dysplasie. Le patient a été revu en consultation à un et 3 mois. Le scanner de contrôle montrait une réperméabilisation de l’artère rénale. Le traitement par antivitamine K a été stoppé au bout de six mois.
Discussion |
La thrombose de l’artère rénale touche habituellement la partie proximale ou le tiers moyen du tronc principal, tandis qu’un embole touchera préférentiellement les branches périphériques de l’artère rénale. Dans notre cas, aucun facteur à l’origine de l’infarctus rénal n’a été identifié, hormis la compression majeure et soutenue de la paroi abdominale durant la séance d’ostéopathie. Les mécanismes traumatiques sont bien décrits dans la littérature. Devant la normalité du bilan étiologique, l’origine post-traumatique a été retenue.
Conclusion |
L’infarctus rénal est une pathologie rare dont l’origine traumatique est connue. Le recours à des thérapeutiques alternatives doit se faire de manière encadrée et douce.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infarctus rénal, Ostéopathie
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 146-147 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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