La place accordée au dépistage de l’anévrysme de l’aorte abdominale par les médecins généralistes - 10/03/19
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Résumé |
Objectifs |
En France, la Haute Autorité de Santé (HAS) et la Société Française de Médecine Vasculaire (SFMV) ont émis des recommandations de bonnes pratiques vis-à-vis du dépistage de l’anévrysme de l’aorte abdominale (AAA). Ce dépistage opportuniste est pertinent dans une population ciblée sur le sexe, l’âge, le tabagisme actuel ou ancien et les antécédents familiaux d’AAA. Il n’existe pas de données sur le rôle du médecin généraliste (MG) qui est pourtant en première ligne pour proposer ce dépistage. L’objectif principal de ce travail était de savoir combien de patients porteurs d’un AAA avaient été diagnostiqués par dépistage ciblé à l’initiative du MG.
Malades et méthodes |
Cette étude quantitative observationnelle et rétrospective a porté sur une cohorte de 86 patients consécutifs suivis ou opérés d’un AAA dans le service de chirurgie vasculaire de l’hôpital Edouard Herriot à Lyon sur une période de 2 ans (janvier 2016–décembre 2017).
Résultats |
Pour 9 patients (10,5 %) opérés ou suivis pour un AAA, un dépistage ciblé avait été prescrit par le MG. Dans ce groupe, 7 patients relevaient d’une recommandation HAS et 8 d’une recommandation SFMV. Le dernier patient était une femme non fumeuse sans antécédents familiaux. Pour 77 patients (89,5 %), l’AAA était de découverte fortuite. Dans ce groupe, 46 patients (60 %) étaient éligibles à au moins l’une des recommandations et 31 (40 %) ne relevaient d’aucune recommandation HAS ou SFMV ; 8 étaient des femmes dont une seule relevait d’une recommandation SFMV (antécédent familial) ; 6 patients (8 %) se présentaient au stade de rupture responsable de 3 décès ; parmi les 6 ruptures, 2 patients relevaient des recommandations HAS et/ou SFMV.
Conclusion |
Dans ce travail, un AAA de découverte fortuite aurait pu être dépisté chez 60 % des patients et la rupture aurait pu être évitée dans 8 % des cas. Le décalage entre les recommandations et leur application par les MG est important. Il est indispensable de sensibiliser les MG à l’enjeu de ce dépistage pour améliorer leur implication. Améliorer la diffusion des recommandations sur l’AAA et promouvoir ce dépistage par des campagnes d’information auprès du grand public sont d’autres moyens pouvant encourager la réalisation de ce dépistage. Enfin, ce travail montre que 40 % des patients porteurs d’un AAA de découverte fortuite ne relevaient d’aucune recommandation française actuelle.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Anévrysme de l’aorte abdominale, Dépistage, Recommandations
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 148-149 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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