Anévrysme de l’aorte abdominale sous-rénale inaugural d’une maladie de Takayasu chez une femme jeune de 37 ans - 10/03/19
Résumé |
La maladie de Takayasu est une artérite inflammatoire des vaisseaux de gros calibre qui atteint avec prédilection l’aorte et ses principales branches. L’épaississement de la paroi vasculaire est le signe précoce le plus caractéristique de la maladie, aboutissant à des sténoses, des thromboses et parfois des anévrysmes. L’incidence de la maladie varie de 1,2 à 2,6 cas/million/an, les femmes entre 20 et 40 ans sont plus fréquemment atteintes que les hommes.
Les anévrysmes de l’aorte abdominale sous-rénale sont les plus fréquents de tous les anévrysmes artériels (62 %). L’origine inflammatoire ne représente environ que 10 % de tous les anévrysmes abdominaux, avec des chiffres variables selon les séries (1,1 à 10 %). C’est une variante anatomopathologique imprévue, augmentant le taux de morbidité et de mortalité chirurgicale.
Observation |
Femme jeune de 37 ans, sans antécédents pathologiques, présentant depuis un mois des carotidodynies, asthénie, amaigrissement, fébricule, les constantes hémodynamiques sont stables, présence d’une masse battante péri ombilicale avec des pouls périphériques absents au niveau pédieux et diminué aux niveaux fémoral et poplité, absence d’aphtose buccale ou génitale. À la biologie, il existe un syndrome inflammatoire, une hémoglobine 10,7g/L CRP 96mg/L, VS 102, sérologie négative, FAN négatif.
L’échodoppler abdominal retrouve un anévrysme de l’aorte abdominale géant avec épaississement circonférentiel de la paroi artérielle.
L’angioscanner panaortique retrouve un anévrysme de l’aorte abdominale sous-rénale s’étendant sur 10cm de hauteur respectant les 3 derniers centimètres de l’aorte abdominale avec infiltration inflammatoire de la paroi, sans autre anomalie de l’aorte thoracique et des artères digestives. Le diagnostic de la maladie de Takayasu est retenu selon les critères de Sharma ; la patiente est mise sous corticothérapie et orientée en chirurgie vasculaire.
Conclusion |
Un anévrysme de l’aorte abdominale sous-rénale qui constitue un mode révélateur de la maladie de Takayasu chez une femme jeune est très rare. Le diagnostic précoce de la maladie est cependant un enjeu important car il pourrait permettre d’en améliorer le pronostic par un traitement bien conduit dès le début de la maladie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Maladie de Takayasu, Anévrysme de l’aorte abdominale
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 150 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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