Pourquoi dépister les douleurs neuropathiques dans l’artériopathie oblitérante des membres inférieurs symptomatique ? - 10/03/19
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Résumé |
Introduction |
Les douleurs ressenties par les patients souffrant d’une artériopathie oblitérante des membres inférieurs (AOMI) symptomatique sont complexes, invalidantes et incomplètement soulagées par les antalgiques usuels. Le diagnostic des douleurs neuropathiques a été facilité par la mise en place de questionnaires validés permettant leur dépistage. L’objectif était d’évaluer la prévalence des douleurs neuropathiques chez les patients avec AOMI symptomatique en ville à l’aide d’une échelle standardisée : Douleur Neuropathique 4 questions ou DN4.
Matériel et méthode |
Nous avons réalisé une étude observationnelle, descriptive, multicentrique en ville auprès de médecins généralistes et de médecins vasculaires entre novembre 2017 et septembre 2018 à l’aide d’un questionnaire rempli par le praticien. La présence d’un diabète ou d’une neuropathie d’une autre étiologie était un critère d’exclusion.
Résultats |
Cinquante-neuf patients, d’âge moyen 67,6±13 ans, ont été inclus, dont 51 patients en ischémie d’effort et 8 en ischémie de repos avec douleurs de décubitus. La majorité était des hommes (44 patients). Leur douleur était modérée à sévère (échelle numérique≥4/10) pour 49 d’entre eux. La prévalence des douleurs neuropathiques était de 49,2 % (29 sur 59 patients). Une association significative a été retrouvée entre la sévérité de l’AOMI et la présence de douleurs neuropathiques (p=0,002). Chez les patients avec une ischémie au repos, 6 sur 8 soit 75 % présentaient des douleurs neuropathiques versus 23 sur 51 soit 45 % des patients avec ischémie d’effort. Chez les patients présentant une ischémie d’effort, une distance de marche<200m était associée à la présence de douleurs neuropathiques (18 sur 29 contre 3 sur 18, p=0,003). Le tabagisme actif était également associé aux douleurs neuropathiques (p=0,03).
Conclusion |
La prévalence des douleurs neuropathiques chez les patients présentant une AOMI symptomatique, non diabétiques est donc importante et justifie le dépistage de ce type de douleurs afin d’adapter le traitement antalgique spécifique (prégabaline, gabapentine, ou amitriptyline en première intention) pour améliorer la qualité de vie de ces patients. Cela ne se substitue en rien à la revascularisation en cas d’indication.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Artériopathie oblitérante des membres inférieurs, Douleur neuropathique
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 161-162 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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