Cas particuliers des chirurgies à haut risque thrombotique : chirurgie orthopédique (fractures du bassin, fractures du plateau tibial), chirurgie bariatrique, chirurgie tumorale abdomino-pelvienne - 10/03/19
Résumé |
La chirurgie a changé grâce aux progrès extraordinaires des techniques chirurgicales et anesthésiques, mais également grâce à la pression justifiée des patients et des autorités de Santé. Les procédures de récupération rapide, de même que la chirurgie ambulatoire, ont énormément progressé ces dernières années. Elles modifient également le paysage. Le risque thromboembolique veineux s’en trouve affecté favorablement. Il est désormais bien montré qu’une intervention plus courte que la moyenne comporte un risque thromboembolique veineux moins important. De même, une hospitalisation raccourcie ne peut pas induire le même risque qu’une hospitalisation prolongée. Ainsi quand il fallait 15jours d’hospitalisation après une colectomie pour cancer il y a une quinzaine d’années, le risque thromboembolique était évidemment plus important que de nos jours, où les deux tiers des patients seront sortis au troisième jour. Les résultats de la RRAC (Récupération Rapide Après Chirurgie) sont encore plus spectaculaires en chirurgie de la prothèse totale de hanche et de la prothèse totale du genou.
Toutefois, le problème posé par la maladie thromboembolique veineuse en postopératoire est loin d‘être réglé. En particulier, même si les durées d’hospitalisation diminuent, les procédures de RRAC ne sont pas encore dominantes en chirurgie tumorale abdomino-pelvienne ou en orthopédie pour la chirurgie du rachis. Les traitements prophylactiques restent ceux recommandés par les recommandations de la SFAR 2011 et de l’ACCP 2012, et il en va de même pour les durées de traitement.
Ainsi, jusqu’à preuve du contraire toute chirurgie majeure abdominale doit recevoir la prophylaxie préventive usuelle d’héparine de bas poids moléculaire (4000U d’énoxaparine SC, 5000UI de daltéparine SC) durant un mois.
De la même manière les débats qui enflamment la chirurgie bariatrique sont loin d’être terminés : une ou deux injections, quelles doses, combien de temps ?
Enfin, il faut bien reconnaître que l’évaluation du risque thromboembolique est différente selon qu’on se situe de part ou d’autre de l’Atlantique, en Anesthésie-Réanimation ou en Chirurgie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Thrombose veineuse, Cancer, Chirurgie bariatrique
Plan
Vol 44 - N° 2
P. 99 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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