L’incidence de l’anaphylaxie augmente. Le retard à l’injection d’adrénaline est un facteur de risque de décès, comme le fait d’être asthmatique. Les médecins généralistes ont un rôle dans la prise en charge de cet évènement, principalement par des actions de prévention, et éventuellement par la gestion de l’épisode aigu.

Le but de l’enquête était d’évaluer la prise en charge de l’anaphylaxie par les médecins généralistes : actions de prévention (prescription de trousses d’urgence avec ou sans adrénaline), et traitement d’une anaphylaxie (injection d’adrénaline, adressage à l’allergologue).

Une enquête déclarative par questionnaire électronique a été réalisée parmi 1301 médecins généralistes de la région Occitanie, de février à avril 2017.

Au total, 141 médecins ont répondu, soit 11 %. Ils étaient près de 75 % à avoir prescrit 1 à 5 trousses d’urgence contenant de l’adrénaline l’année précédente. Sur les 48 médecins ayant été en contact avec une anaphylaxie (soit 34 %), 72,9 % ont déclaré que leur patient avait reçu de l’adrénaline, 66 % que leur patient avait été adressé en structure hospitalière, et 79,1 % que leurs patients avaient été adressés en consultation d’allergologie. 66 % sont demandeurs de formations.

Les médecins généralistes sont en majorité prescripteurs et utilisateurs d’adrénaline. Toutefois, leur rôle peut être optimisé concernant l’éducation des patients, et le recours aux soins spécialisés post-anaphylaxie. Des formations par simulation, cours ou interventions lors de congrès permettraient de renforcer ces connaissances et compétences.

The incidence of anaphylaxis is increasing. Delayed epinephrine injection is a risk factor for death, as is asthma. General practitioners play a crucial role in the management of this uncommon event, mainly through preventive measures but sometimes through actual treatment of anaphylaxis.

The aim of the study was to evaluate the management of anaphylaxis by GPs, whether through preventive action (emergency kit prescription, with or without epinephrine) or through management of the anaphylactic reaction (epinephrine injection, referral to an allergist). Two thirds of the GPs interviewed expressed interest in training.

A questionnaire-based declarative electronic survey was addressed to 1301 GPs in the Occitanie region of France between February and April 2017.

A total of 141 doctors (11%) completed the questionnaire. In all, 75% of GPs had prescribed between 1 and 5 emergency kits including epinephrine in the previous year. Among the 48 practitioners with a patient presenting anaphylaxis (i.e., 34% of the 141 doctors), 72.9% stated that epinephrine had been injected, two thirds stated that it was followed by a hospital surveillance period, and 79.1% referred their patient to an allergist.

In most cases, GPs prescribe and use epinephrine if needed. However, we noticed a lack of knowledge and practice concerning patient education and allergy referral following an anaphylactic episode. Training courses involving simulation exercises, lectures and slots in congresses would help GPs improve their knowledge and management of anaphylaxis.