Épidémiologie.

La consommation de viande rouge pourrait s’avérer être un problème de santé publique, notamment en raison de son lien avec l’augmentation du risque de cancer colorectal. En effet, l’Organisation Mondiale de la Santé et le World Cancer Research Fund ont classé la viande rouge comme étant probablement cancérogène pour l’homme (groupe 2A de l’OMS). Cependant, la viande représente la principale source de fer correctement biodisponible et participe de ce fait à la prévention de carence martiale. L’objectif de l’étude était de quantifier les risques et bénéfices nutritionnels associés à la consommation de viande rouge, puis de les exprimer en années de vie en bonne santé perdues ou gagnées (DALY), afin de pouvoir comparer l’impact des différents scénarii de consommation sur la santé.

Un modèle mathématique probabiliste a été développé, par classe d’âge et par genre, afin de quantifier le risque de cancer colorectal et le bénéfice lié à la réduction de la carence en fer entraînés par la consommation de viande rouge. Les effets de la variabilité due à l’hétérogénéité entre individus, et de l’incertitude, liée au manque de connaissance, sur les résultats du modèle ont également été caractérisés.

En utilisant ce modèle, le rapport risque/bénéfice associé à la consommation de viande rouge a été calculé pour différents scénarii de consommation.

Cette étude pourra aider à la prise de décision par les autorités et les consommateurs afin de déterminer la quantité optimale de viande rouge à consommer pour profiter des bénéfices tout en minimisant les risques. Plus généralement, les résultats de cette étude pourraient servir de base pour intégrer des risques ou bénéfices supplémentaires associés à la consommation de viande tels que les risques cardiovasculaires ou la limitation de la sarcopénie.