Étude des neuropeptides plasmatiques et de leurs immunoglobulines respectives chez 120 patients atteints de troubles du comportement alimentaire - 16/03/19
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Résumé |
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Clinique.
Introduction et but de l’étude |
Les troubles du comportement alimentaires (TCA) sont des pathologies fréquentes, dont la physiopathologie implique l’axe microbiote-intestin-cerveau. Plusieurs neuropeptides et hormones sont impliqués dans la régulation du comportement alimentaire et du métabolisme énergétique. Des études ont mis en évidence au cours des TCA la présence d’autoanticorps (AutoAc) dirigés contre les neuropeptides orexigènes et anorexigènes, avec des différences de profil (taux/affinité) qui pourraient participer à la dérégulation neurobiologique du comportement alimentaire. Évaluer les principaux neuropeptides impliqués dans la régulation du comportement alimentaire et les anticorps correspondants au cours des différents TCA : anorexie mentale (AN), boulimie nerveuse (BN) et hyperphagie boulimique (BED).
Matériel et méthodes |
Les analyses plasmatiques ont été réalisées chez 120 patients (34 AN, 12 BN et 74 BED) inclus avant traitement dans la cohorte EDILS (Eating Disorder Inventory Longitudinal Study). Les taux de leptine, GLP-1, PYY et insuline, ont été analysés par Milliplex et ceux d’acyl ghréline, des-acyl ghréline et α-MSH par Elisa. L’affinité des IgG reconnaissant ces peptides a été mesurée par résonance plasmonique de surface et le taux des IgG analysés par ELISA. Le test de Kruskal-Wallis et de Spearman a été utilisé.
Résultats et analyse statistique |
La leptinémie était corrélée positivement avec l’IMC et plus élevée dans le groupe BED (AN vs BED et BN vs BED : p<0,001). L’insulinémie était positivement corrélée avec l’IMC et plus élevée chez les patients BED vs AN (p<0,001). Les taux de GLP-1 et PYY étaient augmentés chez les patients BED : AN vs BED (GLP-1, p=0,004) et AN vs BED (PYY, p=0,02). Le taux d’α-MSH était plus élevé chez les patients AN vs BED (p=0,02). La ghréline totale était corrélée négativement avec l’IMC (p<0,001). Cette corrélation négative était également constatée avec les taux de des-acyl ghréline (p<0,001) et les taux d’acyl ghréline (p<0,001). Le taux d’IgG anti-GLP-1 était augmenté chez les patients AN vs BED (p=0,008), ainsi que le taux d’autoAc PYY (AN vs BED : p=0,03). Le taux des IgG anti-insuline était aussi plus élevé chez les patients AN vs BN (p=0,02).
Conclusion |
L’élévation des taux de leptine, PYY et GLP-1 au cours de l’hyperphagie soulignent la résistance aux signaux anorexigènes au cours de ce TCA. Inversement, le taux d’α-MSH est plus élevé au cours de l’AN vs BED et associé à une élévation de la ghréline totale, de l’acyl ghréline et de la des-acyl ghréline qui semble donc être impliquée dans la ghrélinorésistance au cours de l’AN. Ces analyses seront étendues sur un plus grand nombre de patients, pour préciser les profils de dérégulation neuropeptidergique au cours des TCA et identifier des cibles thérapeutiques.
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Vol 33 - N° 1
P. 14-15 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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