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La compliance à la complémentation nutritionnelle orale diminue le risque d’hospitalisation chez les patients âgés dénutris vivant à domicile, sans augmenter les coûts : étude ENNIGME - 16/03/19

Doi : 10.1016/j.nupar.2019.01.247 
D. Seguy 1, , H. Hubert 2, J. Robert 3, J.-P. Meunier 4, O. Guérin 5, A. Raynaud-Simon 6
1 Service de nutrition, université de Lille, CHU de Lille 
2 Département de santé publique, université de Lille, Lille 
3 Cemka Eval, Bourg-La-Reine 
4 Axonal-Biostatem, Nanterre 
5 Service de gériatrie, université de Nice Sophia Antipolis, CHU de Nice, Nice 
6 Service de médecine gériatrique, hôpitaux Bichat et Beaujon, université Paris-Diderot, Paris, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Discipline

Clinique.

Introduction et but de l’étude

La dénutrition affecte 5 à 10 % des sujets âgés vivant à domicile. Une intervention nutritionnelle pourrait engendrer des économies de coûts. L’étude ENNIGME a comparé les coûts de santé chez les patients âgés et dénutris vivant à domicile en fonction de la prescription ou non de compléments nutritionnels oraux (CNO).

Matériel et méthodes

Cette étude observationnelle prospective multicentrique a inclus des patients âgés de 70 ans et plus, dénutris (critères HAS) vivant à domicile. Les CNOs étaient prescrits par les médecins généralistes selon leur pratique habituelle. Les coûts de santé et d’hospitalisations ont été enregistrés sur une période de six mois. Les autres données recueillies étaient l’IMC, la perte de poids, l’appétit, les comorbidités, la dépendance, la perception de l’état de santé actuel, la qualité de vie et la compliance aux CNO.

Résultats et analyse statistique

Au total, 191 patients ont été analysés. À l’inclusion, les 133 patients ayant reçu des CNO étaient plus dépendants (p<0,001), avaient un appétit (p<0,001) et une qualité de vie (p=0,04) plus faibles et une moins bonne perception de leur santé (p=0,02) que les 58 patients sans CNO. À 1 mois, l’observance était de 83,5 %. À 6 mois, l’appétit s’est davantage amélioré dans le groupe CNO (p=0,001). Il n’y avait pas de différence de coûts entre les groupes avec et sans CNO (2732€ vs. 2345€, p=0,48). Après ajustement par la méthode du score de propension, les coûts de santé étaient inférieurs dans le groupe CNO, lorsque la consommation d’énergie provenant des CNO était ≥500kcal/j vs. <500kcal/j (1389€ vs. 3502€, p=0,04). Les patients avec CNO étaient plus souvent hospitalisés que les patients sans CNO (OR=2,52 [IC 95 % 1,09–5,83], p=0,03). Mais lorsque dans le groupe CNO, la consommation des CNO était ≥30g de protéines/jour ou ≥500kcal/j, le risque d’hospitalisation était réduit (OR=0,320 [IC 95 % 0,121–0,845], p=0,02 ou OR=0,185 [IC95 % 0,063–0,547], p=0,002).

Conclusion

Cette étude observationnelle montre que les médecins généralistes prescrivent des CNO chez les sujets âgés dénutris les plus dépendants et les plus anorexiques, avec le plus grand risque d’hospitalisation. La prescription de CNO ne génère pas de coût supplémentaire et une bonne compliance au traitement (apports énergétiques et protidiques élevés) est associée à une réduction du risque d’hospitalisation et des coûts de santé.

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Vol 33 - N° 1

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