Impact de lipides bioactifs, les FAHFAs, sur les désordres métaboliques associés à l’obésité - 16/03/19
Résumé |
Discipline |
Expérimental/mécanismes cellulaires et moléculaires.
Introduction et but de l’étude |
Les esters d’acides gras hydroxylés (FAHFAs) sont une nouvelle classe de lipides endogènes récemment découverts par l’équipe du Pr Kahn [1 ], laquelle a pu montrer certains effets métaboliques et anti-inflammatoires de ces lipides. Les données d’une étude préliminaire in vitro réalisée dans notre laboratoire indiquent que ces FAHFAs modulent le fonctionnement de l’activité mitochondriale dans des myoblastes murins C2C12. L’objectif de notre étude est d’explorer, pour la première fois, in vivo l’impact des FAHFAs sur le phénotype musculaire et sur l’activité mitochondriale de souris contrôles ou de souris nourries avec un régime obésogène.
Matériel et méthodes |
Des souris mâles C57Bl6 âgées de 1 mois (n=10 par groupe) ont été réparties dans deux lots de 30 souris chacun. Un lot a reçu un régime témoin et l’autre lot un régime obésogène. Deux groupes de chaque lot ont été traités avec le 9-OAHPA ou le 9-PAHPA (15mg/kg de poids pondéral de souris) durant les 12 semaines de régimes. Le poids des souris, la composition corporelle et la dépense énergétique ont été évalués au long de l’étude, ainsi que différents paramètres de l’insulino-résistance, du métabolisme lipidique, de l’activité mitochondriale et du stress oxydant.
Résultats et analyse statistique |
Nos premiers résultats montrent que le 9-PAHPA diminue la prise de poids et la masse maigre des souris contrôles alors que le 9-OAHPA les augmente. Chez les souris sous régime obésogène, la prise de poids et de masse grasse augmente mais sans effet des FAHFAs. De plus, les FAHFAs modifient la consommation d’O2 et le RER (rapport d’échange respiratoire VCO2/VO2) chez les souris contrôles et obèses, mais différemment selon le FAHFAs considéré. Enfin, le régime obésogène diminue la sensibilité à l’insuline, alors que les FAHFAs l’augmentent aussi bien chez les souris contrôles que chez les souris obèses. Par contre, alors que le régime obésogène diminue la tolérance au glucose, les FAHFAs sont sans effet.
Conclusion |
Dans l’ensemble, ces travaux indiquent que les FAHFAs modulent différents paramètres métaboliques, de façon différentielle selon le régime alimentaire (contrôle ou obésogène) et la nature du FAHFA (9-OAHPA ou 9-PAHPA).
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Vol 33 - N° 1
P. 35 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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