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Influence de l’auto-immunité dans la résistance au modèle murin d’induction d’une obésité par une diète riche en lipides - 16/03/19

Doi : 10.1016/j.nupar.2019.01.281 
R. Legrand 1, , S. Azhar 1, C. Deroissart 1, M.-A. Le Solliec 1, 2, 3, M. Dominique 1, 2, 3, F. Léon 3, 4, J.-C. do Rego 3, 4, N. Lucas 1
1 TargEDys SA, université de Rouen 
2 Inserm UMR1073, nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau 
3 Institute for Research and Innovation in Biomedicine (IRIB) 
4 Service commun d’analyse comportementale (SCAC), Normandie université, Rouen, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Discipline

Expérimental/mécanismes cellulaires et moléculaires.

Introduction et but de l’étude

L’induction de l’obésité par une diète riche en lipides (diet-induced obesity ou DIO) est l’un des modèles les plus utilisés chez le Rongeur pour mimer les désordres métaboliques associés au surpoids. Néanmoins, si celui-ci a été critiqué sur de nombreux aspects expérimentaux (souche animale de référence, composition nutritionnelle de la diète, palatabilité…), l’exclusion systématique des animaux ne présentant un phénotype attendu à l’issue du protocole reste assez silencieuse au sein de la littérature scientifique ; une des causes majeures étant la méconnaissance des mécanismes sous-jacents à cette résistance. Cependant, la différence entre les animaux répondeurs (DIO) et résistants (DIO-R) au régime hyperlipidique pourraient, en partie, s’expliquer par la propriété des auto-anticorps naturellement produits chez l’homme et le Rongeur à modifier les effets périphériques des peptides impliqués dans la régulation de l’homéostasie énergétique.

Matériel et méthodes

Cette étude s’intéresse donc à caractériser cette composante auto-immune dans un modèle DIO typique de 15 semaines chez la souris mâle C57Bl/6 (n=52). À l’issue du protocole, les animaux DIO-R (n=10soit 19,2 % de l’effectif total) ont été détectés conformément aux cinétiques de poids corporel comparativement à des animaux DIO ; gain inférieur à 12 % de la moyenne des contrôles ayant accès à une diète standard (SD, n=8). Ensuite, les taux plasmatiques de leptine, ghréline, PYY, GLP-1 et a-MSH ont été mesurés par Milliplex (Merck Millipore) ou technique Elisa. Les cinétiques d’affinité des auto-anticorps (IgG) dirigés contre ces peptides ont finalement été analysées par résonance plasmonique de surface (BiaCore T-200, GE Healthcare).

Résultats et analyse statistique

En dépit d’un phénotype comparable aux animaux SD en terme de poids, les souris DIO-R présentaient un profil peptidique global intermédiaire entre les SD et DIO, avec notamment des taux de leptine plasmatique 1,8 fois inférieur au groupe DIO (2880pg/mL versus 5133pg/mL, Kruskal-Wallis test, p<0,001) mais 6 fois supérieur au groupe SD (479pg/mL, Kruskal-Wallis test, p<0,01). Plus encore, il a été observé une diminution de l’affinité des auto-anticorps dirigés contre les peptides orexigènes (Mann-Whitney test, p<0,05), alors que l’affinité des auto-anticorps dirigés contre les peptides anorexigènes était globalement augmentée.

Conclusion

Ces données suggèrent donc l’implication de l’auto-immunité dans le phénomène de résistance au modèle DIO murin et soulignent l’intérêt potentiel des autoanticorps contre les neuropeptides comme biomarqueurs prédictifs du développement de l’obésité.

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Vol 33 - N° 1

P. 35-36 - mars 2019 Retour au numéro
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  • Impact de lipides bioactifs, les FAHFAs, sur les désordres métaboliques associés à l’obésité
  • M. Benlebna, L. Balas, B. Bonafos, L. Pessemesse, G. Fouret, S. Gaillet, T. Durand, C. Coudray, F. Casas, C. Feillet-Coudray
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  • Les acides gras poly-insaturés de type oméga 3 inhibent la production d’IL-17A médiée par les cellules souches du tissu adipeux, en diminuant l’expression d’ICAM-1, chez le sujet obèse
  • M. Chehimi, R. Ward, H. Vidal, A. Eljaafari

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