Prévalence de la dénutrition en consultation plaies et cicatrisation au CHU de Montpellier - 16/03/19
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Résumé |
Discipline |
Clinique.
Introduction et but de l’étude |
L’unité de « Consultation plaies et cicatrisation »du Dr TEOT du CHU de Montpellier accueille des patients présentant des plaies complexes et diverses avec des retards/difficultés de cicatrisation. La cicatrisation est un processus complexe au cours duquel les facteurs nutritionnels tiennent une place importante. L’évaluation de l’état nutritionnel reste, cependant, difficile chez ces patients suivis en ambulatoire avec peu d’études sur la prévalence de la dénutrition. Ce constat a motivé la mobilisation de l’Unité transversale de nutrition (UTN) afin d’évaluer la prévalence de la dénutrition chez ces patients suivis pour plaies chroniques et proposer des outils adaptés tant sur le dépistage que sur les prises en charges nutritionnelles.
Matériel et méthodes |
Étude observationnelle prospective quantitative réalisée du 11/2017 au 12/2017 auprès des patients venant en consultation « plaies et cicatrisation ». Les paramètres étudiés pour dépister la dénutrition et le risque de dénutrition sont ceux définis par l’HAS/ANSES et l’ESPEN : taille, poids, perte de poids à 1/6 mois, mini nutritional assessment, nutritional risk screening et l’échelle de prise alimentaire. Le grade nutritionnel péri-opératoire (GN) a également été pris en compte. L’évaluation a été réalisée par un diététicien de l’UTN et l’infirmière impliquée lors de la consultation.
Résultats et analyse statistique |
Au total, 102 patients évalués : 30 % des patients sont dénutris et 23 % sont à risque de dénutrition ce qui devrait impliquer une prise en charge nutritionnelle (PEC) pour 53 % des patients consultant dans l’unité de plaies et cicatrisation. Au total, 87 % des patients proviennent du domicile ce qui invite à une réflexion sur le développement d’un maillage ville–hôpital (réseau, télémédecine, dossier partagé…) impliquant tous les acteurs du dépistage, de la prise en charge et du suivi nutritionnel (chirurgiens, médecins, IDE libéraux et diététiciens).
Spécificités des patients nécessitant un recours chirurgical post-consultation |
Un total de 20 % des patients sont orientés vers une chirurgie (greffe de peau artificielle et autologue, parage de plaie, VAC, lambeau, pontage…). Il est nécessaire lors de chirurgie programmée d’évaluer le GN qui tient compte de l’état nutritionnel, des facteurs de risque de dénutrition péri-opératoire (dont le type d’acte chirurgical en lui-même). Au total, 86 % des patients nécessitant un recours chirurgical sont GN2/GN3 ce qui nécessiteraient une PEC nutritionnelle adaptée en pré-opératoire et post-opératoire. L’évaluation nutritionnelle semble indispensable. L’objectif étant d’optimiser la cicatrisation postopératoire et d’en prévenir les complications.
État nutritionnel par type de plaies |
Les patients présentant une escarre sont ceux présentant le plus fort taux de dénutrition (47 %). Cette population est la plus dénutrie mais également la plus difficile à évaluer. Il semble important de la cibler précocement.
Conclusion |
Cette étude confirme la forte prévalence de la dénutrition chez les patients suivi en ambulatoire en consultation « plaies et cicatrisation ». Il apparaît ainsi indispensable d’intégrer au parcours de soins de ces patients une stratégie de dépistage précoce et de prise en charge nutritionnelle de la dénutrition.
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Vol 33 - N° 1
P. 44-45 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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