Projet de téléconsultation diététique dans le suivi de la personne âgée dénutrie à domicile - 16/03/19
Résumé |
Discipline |
Clinique.
Introduction et but de l’étude |
Pour le collectif de lutte contre la dénutrition, 100 % des patients dénutris suivis au domicile après l’hospitalisation, doivent bénéficier de la mise en place d’un parcours de soin nutritionnel coordonné ville–hôpital. Ce parcours se heurte actuellement à des difficultés, notamment l’absence de consultation diététique en ville. Pour optimiser cette prise en charge, le recours à la télémédecine (TLM) diététique, pourrait être une piste d’amélioration, avec de nombreux bénéfices attendus, médicaux, sociaux, économiques. Le but est de concevoir un projet de téléconsultation (TLC) diététique chez la personne âgée (PA) dénutrie après l’hospitalisation, organisée avec un professionnel de santé (médecin et/ou infirmière) associé ou non à un aidant, sur un territoire de 110 000 habitants, dont 38 % sont retraités.
Matériel et méthodes (1) Bibliographie : aspect médico-économique de la dénutrition, impact de l’intervention à domicile d’une diététicienne, résultats d’expériences de télésanté en nutrition. (2) Étude du parcours de soin diététique chez les PA dénutries dans l’établissement. (3) Pistes sur les moyens technologiques, humains et financiers, garantissant le projet, ainsi que son évaluation. (4) Proposition d’un protocole de coopération permettant à la diététicienne de réaliser légalement un acte TLM avec la délégation d’un médecin référent en nutrition (non soumis à l’ARS).
Résultats et analyse statistique |
(1) Des études ont montré un meilleur état nutritionnel, une diminution de nombre de réhospitalisations, de moindres coûts avec l’intervention d’une diététicienne à domicile. La TLC est aussi efficace qu’en présentiel. Le suivi téléphonique diététique a un impact positif sur la qualité de vie chez la PA dénutrie. (2) Diagramme de flux 2017 : 28 400 séjours au total (41 %≥70 ans). Au total, 6013 en Médecine/Chirurgie (hors Réanimation), dont 78 % du domicile via les urgences. Au total, 2402 prises en charge par une diététicienne, dont 1628 codages E43 et E44 (=27 % des séjours Méd./Chir., 85 % ≥70 ans). Parmi ces derniers, 65 % retournent à domicile dont 29 % via le SSR, ce qui conforte le besoin d’un suivi à domicile, ce que permet la TLC. (3) Pilotage du projet avec le président du CLAN, gériatre référent en nutrition. La création d’un poste de diététicienne permettrait d’inclure 200 patients/année dédié à la TLC. Trois outils technologiques envisagés : dossier informatisé du patient, portail régional de santé ou carnet de santé en nutrition déployé dans l’obésité au sein d’une UTN, adaptable et accessible à partir d’un smartphone. Ils sont sécurisés, interfaçables et disposent de la TLC. Les indicateurs de suivi : état nutritionnel, réhospitalisations, fréquence d’utilisation, satisfaction des utilisateurs, évènements indésirables. (4) Protocole de coopération : « Dépistage, prévention et prise en charge diététique de la dénutrition chez l’adulte via la TLM ». Il vise à déléguer à la diététicienne l’acte de TLC grâce à ses compétences en diététique, relationnelles et transversales.
Conclusion |
La TLC diététique serait une opportunité, faute de disponibilité, de sensibilisation et de formation des professionnels à domicile. Elle pourrait faciliter une plus grande coopération avec la ville, une meilleure qualité des soins avec une rémunération liée au basculement récent des actes de TLC dans un financement de droit commun.
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Vol 33 - N° 1
P. 47 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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