L’échelle des prises alimentaires (EPA®) permet-elle, en consultation diététique ambulatoire de cancérologie, d’apprécier le niveau d’apport calorique et de prédire l’échec de prise en charge diététique orale ? - 16/03/19
Interclan CRLCC–Unicancer
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Résumé |
Discipline |
Clinique.
Introduction et but de l’étude |
En cancérologie, le dépistage d’une insuffisance des prises alimentaires est recommandé. Les recommandations SFNEP 2012 préconisent l’utilisation de l’échelle des prises alimentaires (EPA®). Il existe une bonne corrélation de l’EPA avec l’apport calorique et le risque de dénutrition chez l’hospitalisé principalement (Thibault R et al., 2009, Clin Nutr 28;134–40) (Raynard B et al., 2014 S0985-0562(14)70597-7). Il n’y a pas d’étude en consultation de cancérologie (CS) ambulatoire validant l’outil. Enfin, une EPA<7 pourrait faire suspecter un échec de prise en charge diététique et/ou par compléments nutritionnels oraux (CNO) (Guex E et al, NCM, 2013, 27 (3); 139–47). L’objectif de l’étude est de confirmer en CS ambulatoire de diététique, la valeur de l’EPA dans la prédiction de l’insuffisance des PA, du risque de dénutrition, d’échec de prise en charge orale.
Matériel et méthodes |
L’étude multicentrique porte sur les données d’une première CS (CS1) diététique ambulatoire et/ou d’hôpital de jour chez des adultes non sévèrement dénutris. Le recueil porte sur la pathologie et son traitement, l’EPA, le poids, la perte de poids, les ingesta, les symptômes en rapport avec la réduction des PA, le score performance status, PS OMS, le type de prise en charge nutritionnelle actuelle et préconisée. Lors de la CS de suivi (CS2), les données sont comparées à celles de la CS1. Les critères HAS définissent le niveau de dénutrition. Les résultats préliminaires sont exprimés en moyenne± écart-type.
Résultats et analyse statistique |
Du 14/3 au 27/8/2018, 101 dossiers avec CS2 (6 centres) sont analysés. À la CS1, 59 femmes, 42 hommes, de 69±14 ans, sont atteints principalement de cancer ORL (25,5 %), gynécologique (22,5 %) ou digestif (20,6 %), métastatique 1 fois sur 2 ; 27 ont été opérés, 40 non encore reçus ni chimio-, ni radio-thérapie. L’IMC est de 23,5±4.4 et 80 patients ont perdu du poids (27 fois≥10 % en 6mois ; 34 de 5 à 10 % ; 21 sont stables ou ont pris du poids), 72 ont un PS 0 ou 1 ; la principale cause de réduction des PA est l’anorexie (40 cas), les nausées-vomissements (12), la dysphagie (10) ; 52 patients sont dénutris. L’EPA est<7 dans 53 cas : Selon que l’EPA est<7 ou≥7, 66 % des patients sont dénutris et les apports oraux sont de 16,8±6,7 kcal/kg de poids, versus 35 % et 24,2±6,2. Lors de la CS2, 39 patients ont perdu du poids depuis la CS1 (21 avec EPA à CS1<7, 18 avec une EPA≥7) et la couverture des besoins estimés à 30 kcal/kg de poids (CNO inclus) est assurée chez 8 patients avec EPA à CS1<7 versus 11 avec EPA≥7.
Conclusion |
Ces résultats préliminaires en ambulatoire semblent confirmer les données sur l’utilité en hospitalisation de l’EPA dans le dépistage d’une insuffisance d’apport ou d’une dénutrition. L’analyse en cours devrait permettre de déterminer les raisons ou symptômes expliquant la probable incapacité de l’EPA à prédire les chances de succès d’une prise en charge diététique ambulatoire.
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Vol 33 - N° 1
P. 53-54 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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