Apport alimentaire du sélénium chez des diabètiques de type 1 de la ville de Tlemcen (extrême ouest Algérien) - 16/03/19
, M. Dali-Sahi, Y. benslama, M. belhadj, Y. kachecouche, Y. HarekRésumé |
Discipline |
Epidémiologie.
Introduction et but de l’étude |
Le sélénium (Se) est un micronutriment d’une grande importance nutritionnelle jouant un rôle fondamental dans de nombreuses fonctions biologiques notamment contre le stress oxydatif et les maladies autoimmunes.
L’objectif de cette étude est d’estimer l’apport alimentaire quotidien en Se chez des diabétique de type 1 dans la ville de Tlemcen.
Matériel et méthodes |
Il s’agit d’une étude analytique (cas témoins) portant sur un échantillon total de 100 individus dont 45 diabétiques avec un age moyen de 10,17 ±3,84 et 55 témoins avec un age moyen de 9,88±2,98. Les données de consommation alimentaire ont été collectées via la méthode du rappel de consommation alimentaire de 24heures. L’apport en Se a été calculé grâce à un fichier « CIQUAL, 2017 » et les tests statistiques ont été réalisés par le logiciel Minitab/version 16.
Résultats et analyse statistique |
Le test t de student révèle une relation hautement significative entre l’apport alimentaire en « Se » et la glycémie pour les diabétiques de type 1 (p=0,00). On observe que le plus grand nombre des sujets ont un apport alimentaire normal en sélénium, mais la polpulation diabétique présente un nombre de sujets carencés en « Se » plus élevé par rapport aux sujets témoins dont 25 % des cas sont carencés. Ce résultat est confirmé par le test d’indépendance du khi deux (p=0,003).
Une régression logistique binaire montre que la carence en « Se » indique un risque de DT1 1,68 fois plus élevé. Le test de corrélation bi-variée entre Hba1c ; l’IMC, l’âge et la glycémie a montré une corrélation positive avec l’apport en « Se » avec un degré de significativité p=0,94 ; p=0,962 ; p=0,07, p=0,5 respectivement. Néanmoins des régressions multiples ont montré une association du taux de « Se » avec la fréquence et la quantité de consommation de quelques aliments riches en « Se » tel que les légunineuses, le pain et les oeufs.
Conclusion |
L’apport journalier moyen en « Se » était nettement au-dessous de l’apport conseillé chez 25 % des patients, cette carence pourrait aggraver l’état de santé des diabétiques de type 1. C’est pour cela qu’une correction dans leur régime alimentaire surtout dans la fréquence et la quantité de certains aliments tel que les légumineuses est recommandée.
Enfin, Il convient d’élargir la compréhension du lien entre le statut en sélénium et le diabète qui représente encore une des premières causes de mortalité dans le monde.
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Vol 33 - N° 1
P. 55 - mars 2019 Retour au numéro
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