Mise en place de sonde naso-gastrique vidéo-assistée par l’équipe infirmière de réanimation : expérience locale - 16/03/19
Résumé |
Discipline |
Clinique.
Introduction et but de l’étude |
Chez le patient de réanimation, la mise en place de sonde gastrique pour nutrition entérale peut être difficile, en raison de l’absence de collaboration et de l’abolition fréquente du réflexe de toux. L’incidence rapportée de placement dans les voies respiratoires est de l’ordre de 2 % et est associée à un taux de pneumothorax et de décès de 10 % et de 1,5 % des patients dont la sonde a été mal placée [1 ]. En cas d’échec répété ou de mauvais placement d’une sonde gastrique, l’utilisation d’une technique vidéo-assisté (technologie « Integrated real-time imaging system » (IRIS®, Cardinal Healthcare)) peut représenter un progrès substantiel et améliorer la sécurité des patients [3 , 2 ]. Cette étude a évalué la procédure de mise en place vidéo-assisté de sonde gastrique par le personnel infirmier de réanimation.
Matériel et méthodes |
Après une séance de formation, une équipe d’infirmiers-référents a été constituée et disponible en cas de placement difficile ou infructueux de sonde gastrique, défini par deux échecs successifs de placement à l’aveugle chez des patients adultes nécessitant un accès pour nutrition entérale. La mise en place de sondes Kangaroo® en polyuréthane d’un calibre de 12 French d’une longueur de 91cm équipé de la technologie IRIS® a été réalisée par l’infirmier en charge du patient sous la supervision d’un infirmier-référent. Une feuille d’évaluation a été remplie pour chaque placement vidéo-assisté.
Résultats et analyse statistique |
Dix-huit patients ont été inclus. Les sondes ont été placées par 8 infirmiers différents. Soixante et un pour cent des patients étaient conscients et 67 % étaient intubés ou trachéotomisé au moment du placement vidéo-assisté. Lors du placement, les cordes vocales et la trachée ont été visualisées chez 22 % des patients, le passage dans une bronche chez 11 %, l’œsophage a été visualisé chez 67 %, la paroi gastrique chez 94 % et le pylore chez 11 %. Le placement final en site gastrique a été confirmé chez 100 % des patients.
Conclusion |
Chez le patient de réanimation, le placement vidéo-assisté de sonde naso-gastrique par l’équipe infirmière constitue une solution de recours en cas d’échec de placement à l’aveugle et permet d’assurer le positionnement correct de la sonde, même si la visualisation de l’ensemble des structures anatomiques n’est pas fréquente. La formation par les collègues référents facilite probablement la technique de placement. Une évaluation coût-bénéfice de cette technique est requise.
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Vol 33 - N° 1
P. 69 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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