Conséquences immuno-métaboliques d’une activation de la voie PPARbeta dans le traitement de l’obésité chez la souris - 16/03/19
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Résumé |
Discipline |
Expérimental/mécanismes cellulaires et moléculaires.
Introduction et but de l’étude |
L’inflammation liée à l’obésité est sinequanone au développement des comorbidités. Il existe une perturbation de la balance lymphocytaire pro-inflammatoire et anti-inflammatoire avec une diminution de cellules T régulatrices (LTreg). Les LTreg contrôlent l’inflammation systémique et possèdent un métabolisme oxydo-lipidique. L’activation de la voie du peroxisome proliferator activated receptor beta (PPARb) augmente le métabolisme oxydo-lipidique des lymphocytes T. Les agonistes de PPARb sont des traitements potentiels des maladies métaboliques. Il convient d’en distinguer leurs effets propres de ceux induits par des stratégies non-médicamenteuses (alimentation et activité physique) recommandées dans la réduction de l’obésité. Le but de l’étude a été de caractériser les effets de ces différentes stratégies sur les changements immuno-métaboliques, l’intolérance au glucose et la perte de poids chez la souris rendue obèse puis soumise à un régime normal.
Matériel et méthodes |
Vingt-quatre souris femelles C57BL/6J de 7 semaines ont été rendues obèses et intolérantes au glucose par un régime riche en gras (HFD) administré pendant 12 semaines. À l’issue des 12 semaines (T0), les souris sont mises sous un régime normal et aléatoirement réparties en différents sous-groupes (n=6) : traitées pendant 8 semaines avec un agoniste de PPARb (GW0742) vs véhicule (DMSO) et/ou entraînées sur tapis roulant (3 sessions/semaine). Nous avons utilisé comme groupe contrôle des souris soumises à un régime normal et entraînées (n=6 ; ND-Ex). Des tests de tolérance au glucose (GTT), l’expression des gènes cibles de PPARb (qPCR) et le profil des LTreg dans les organes lymphoïdes (FACS, marquage FoxP3+et CD25+CD127−) ont été réalisés. Selon les conditions des ANOVAs ou des tests non-paramétriques ont été effectués.
Résultats et analyse statistique |
À l’issue des 8 semaines, les souris traitées (GW0742 et/ou exercice) ont une masse adipeuse viscérale et une tolérance au glucose non différente de celles du groupe contrôle (ND-Ex). Toutefois, la masse adipeuse viscérale reste significativement plus élevée dans le groupe sans traitement (p<0,01 ; vs les autres groupes). Les différents traitements n’ont pas d’effet sur le pourcentage de LT CD4+dans les ganglions. En revanche, le pourcentage de Treg CD25+CD127− est variable selon le traitement. Le traitement GW0742 lorsque combiné à l’exercice conduit à une augmentation du pourcentage de LT CD25+CD127− comparativement au groupe traité seulement avec du GW0742 (p<0,05). Le pourcentage de cellules Foxp3+est significativement plus élevé en réponse à la combinaison du traitement GW0742 et de l’entraînement (GW0742+Ex) que celui observé dans le groupe contrôle (ND-Ex).
Conclusion |
L’ensemble de nos résultats suggère des effets d’une activation de la voie PPARβ redondants à ceux de l’entraînement sur la masse adipeuse viscérale mais complémentaires sur le pourcentage de cellules Treg. Cette combinaison pourrait être favorable dans un contexte de réduction de l’obésité. Il semble toutefois important de considérer la plasticité des cellules T et leur fonction qui pourraient-être changées selon ces conditions, et ce, indépendamment de leur nombre.
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Vol 33 - N° 1
P. 80-81 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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