Évaluation de la santé sexuelle des patientes obèses par les médecins généralistes nutritionnistes - 16/03/19
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Résumé |
Discipline |
Clinique.
Introduction et but de l’étude |
L’obésité est devenue un réel enjeu de santé publique, de par sa prévalence croissante et ses comorbidités associées. Tout comme la dimension nutritionnelle, la santé sexuelle est un élément essentiel de la qualité de vie. La sexualité peut jouer un rôle d’initiateur ou de facteur d’entretien de l’obésité et/ou en être une des complications. L’objectif de notre étude est d’évaluer l’intérêt porté par les médecins généralistes nutritionnistes sur la sexualité de leurs patientes obèses lors de consultations dédiées à la prise en charge nutritionnelle.
Matériel et méthodes |
Étude descriptive observationnelle par questionnaire anonyme adressé à 133 médecins généralistes de France métropolitaine ayant une compétence en nutrition du 8 janvier au 1 mars 2018. Le critère de jugement principal était le nombre de médecin abordant la sexualité avec leurs patientes. Les critères de jugements secondaires étaient l’abord de la contraception et de la programmation de la grossesse ainsi que les raisons et les freins à aborder la sexualité avec leurs patientes obèses.
Résultats et analyse statistique |
Quatre-vingts médecins (60,2 %) ont répondu au questionnaire. Trente-cinq médecins (44 % (IC95 % [32,6 ;55,3])) abordaient le sujet de la sexualité avec leurs patientes obèses lors de consultations dédiées à la prise en charge de l’obésité alors que 67 médecins (84 % (IC 95 % [73,81 ; 91,05])) parlaient de la contraception et que 63 médecins (79 % (IC 95 % [68,17 ; 87,1])) parlaient des risques encourus lors de la grossesse et l’intérêt de sa programmation.
Les principales raisons qui poussaient les médecins à aborder la sexualité étaient que la sexualité était importante dans la prise en charge globale de la patiente (57 %), qu’ils l’incluaient dans l’anamnèse (43 %), dans la prise en charge de la contraception (31 %) ou à la recherche de complications (57 %) et que la sexualité faisait partie de leur interrogatoire systématique (29 %) ou des attentes de la patiente (40 %).
Les principaux freins à aborder la sexualité étaient que les patientes n’étaient pas en attente (78 %), que la sexualité n’était pas le problème prioritaire de la prise en charge (60 %), que les médecins n’avaient pas les compétences nécessaires (49 %) ou par manque de temps (44 %) et que la sexualité ne s’incluait pas dans la prise en charge de l’obésité (38 %).
Conclusion |
La sexualité reste un sujet encore insuffisamment abordé au cours des consultations de prise en charge de l’obésité alors que celle-ci peut être altérée par de nombreux facteurs intriqués et doit, par conséquent, si nécessaire, s’intégrer dans la prise en charge globale.
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Vol 33 - N° 1
P. 86-87 - mars 2019 Retour au numéro
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