Le Yucatan Minipig comme futur modèle d’études précliniques en dénutrition et obésité sarcopenique - 16/03/19
Résumé |
Discipline |
Expérimental/mécanismes cellulaires et moléculaires.
Introduction et but de l’étude |
La physiopathologie de la dénutrition chez les patients obèses est mal connue, justifiant le développement de modèles animaux de dénutrition et d’obésité sarcopénique. Les miniporcs présentent des profils métaboliques et nutritionnels proches de ceux de l’homme. Il s’agit d’une étude de faisabilité sur un modèle miniporc d’obésité sarcopénique.
Matériel et méthodes |
Deux types de régime ont été testés : hypoprotidique et protéiprive, en comparaison à un régime standard. Le régime pauvre en protéines (7,8MJ/kg d’énergie nette) était isocalorique par rapport au régime standard (7,3MJ/kg d’énergie nette), alors que le régime protéiprive était plus énergétique (13,7MJ/kg d’énergie nette). Les régimes contenaient 10,9 % (standard), 6,8 % (hypoprotidique), et 0 % (protéiprive) de protéines digestibles.
Résultats et analyse statistique |
Sept miniporcs obèses du Yucatan (3 mâles et 4 femelles) ont été utilisés. Dans la première partie de l’étude, nous avons montré chez trois animaux que le régime protéiprive était le seul régime associé à une perte de poids à un mois. Les pertes pondérales étaient respectivement pour chaque animal de 14,0 %, 14,4 % et 11,0 %. Dans la deuxième partie de l’étude, nous avons confirmé la perte de poids à un mois avec le régime protéiprive sur trois autres miniporcs obèses du Yucatan. La perte de poids était de 9,0 %, 11,9 % et 12,0 %. Avec le régime protéiprive, une perte de poids moyenne de 12,3 %±2,2 ont été observés chez les 6 animaux. Un animal a refusé de s’alimenter avec le régime proteiprive et a été euthanasié avant la fin de l’expérience.
Conclusion |
Cette étude préliminaire a révélé qu’un régime alimentaire protéiprive pouvait induire une perte de poids corporel moyenne de 12 % chez les miniporcs obèses, contrairement au régime hypoprotidique qui n’entraînait pas de perte pondérale. Ces données ont confirmé la faisabilité d’un nouveau modèle de dénutrition chez les miniporcs. Une étude approfondie est prévue avec des analyses de la composition corporelle par scanner pour mieux phénotyper la dénutrition.
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Vol 33 - N° 1
P. 88 - mars 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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