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Indication des traitements antifongiques (hors hématologie). Que montrent les données ? - 27/03/19

Antifungal treatment (except haematology). What do the data really show?

Doi : 10.1016/j.anrea.2019.03.004 
Pierre Huette, Hervé Dupont
 CHU Amiens-Picardie, réanimation polyvalente, 80054 Amiens cedex, France 

Hervé Dupont, CHU Amiens-Picardie, réanimation polyvalente, 80054 Amiens cedex, France.CHU Amiens-Picardie, réanimation polyvalenteAmiens cedex80054France
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Wednesday 27 March 2019
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Les infections à levures sont de plus en plus fréquentes en réanimation. Par ailleurs, elles sont clairement associées à une augmentation de la morbimortalité. L’espèce Candida albicans est la plus fréquente dans les candidoses invasives en réanimation et en Europe. De nombreux facteurs de risques sont identifiés et un certain nombre de scores prédictifs de candidémies ont été développés mais ils ne sont pas très performants. Le retard de mise en route du traitement est un facteur indépendant de mortalité. Quatre classes d’antifongiques sont disponibles : les polyènes, les triazolés, les échinocandines et la flucytosine. Leurs mécanismes d’action cellulaire et spectres d’activité sont différents et doivent être connus. Au cours des candidémies chez les patients graves, le traitement de première intention doit comprendre une échinocandine pour une durée de 14jours après négativation des hémocultures. Un bilan d’extension doit systématiquement être réalisé en cas de candidémie (fond d’œil et échographie cardiaque trans-œsophagienne). Au cours des infections intra-abdominales, il faut probablement introduire un traitement antifongique avec une échinocandine si présence de 3 critères prédictifs (défaillance hémodynamique, sexe féminin, chirurgie sus-mésocolique, antibiothérapie depuis plus de 48heures) ou en cas d’examen direct positif à levure. Toutes les recommandations sur le traitement antifongique préventif sont des recommandations de très bas niveau de preuve et ne permettent pas de définir une stratégie thérapeutique. La désescalade thérapeutique doit être la plus précoce possible et semble sans impact sur la morbimortalité.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Yeast infections are becoming more common in intensive care. Moreover, they are clearly associated with an increase in morbidity and mortality. Candida albicans is the most common species in invasive candidiasis in ICU and in Europe. Many risk factors are identified and a number of predictive scores for candidiasis have been developed but they are not performing well. The delayed start of treatment is an independent factor of mortality. Four classes of antifungals are available: polyenes, triazoles, echinocandins and flucytosine. Their cellular action mechanisms and activity spectra are different and must be known. In patients with severe candidemia, first-line therapy should include an echinocandin for 14 days after the first negative blood culture. An extension assessment should always be performed in case of candidemia (occular examination and trans-oesophageal echocardiography). During intra-abdominal infections, antifungal treatment with echinocandin should probably be introduced if at least 3 predictive criteria are present (haemodynamic failure, female gender, sus-mesocolic surgery, antibiotic therapy for more than 48hours) or in case of direct positive examination to yeast. All recommendations on preventive antifungal therapy are recommendations of very low level of evidence and do not allow to define a therapeutic strategy. Therapeutic de-escalation should be as early as possible and seem to have no impact on morbidity and mortality.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Traitement antifongique, Médecine fondée sur les preuves, Candidose

Keywords : Antifungal treatment, Evidence-based medicine, Candidiasis


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