Une crise épileptique est une manifestation clinique d’une hyperactivité paroxystique d’un groupe de neurones cérébraux. Toute crise épileptique inaugurale nécessite une exploration.

Notre étude a pour objectif d’établir le profil démographique, clinique et étiologique des crises épileptiques inaugurales.

Nous avons mené une étude prospective de 6 mois (août 2016 à janvier 2017) dans le service des urgences du CHU Hassan II de Fès. Durant la période de l’étude, 18 hommes et 14 femmes âgés de 25 à 90 ans (moyenne : 53,93 ans) étaient reçus pour crises épileptiques inaugurales. Tous les patients avaient bénéficié d’une imagerie cérébrale et d’un bilan biologique. Les patients âgés de plus de 40 ans étaient majoritaires (71,9 %).

Les antécédents médicochirurgicaux des patients étaient l’HTA (31,3 %), le diabète (31,3 %), l’AVCI (18,8 %), l’insuffisance rénale chronique (9,4 %), les traumatismes crâniens (9,4 %), le drainage d’un abcès cérébral (3,1 %), et le cannabisme (3,1 %). Les crises tonicocloniques généralisées sont plus fréquentes (59,4 %) suivies par les crises partielles (40,6 %), l’état de mal épileptique généralisé (15,6 %) et syndrome confusionnel (9,4 %). L’hémiplégie (43,4 %) et le syndrome méningé fébrile (3,1 %) étaient les principaux signes cliniques associés.

Les différentes étiologies étaient l’AVCI (34,4 %), tumeurs cérébrales (12,5 %), traumatismes crâniens (9,4 %), syndrome d’encéphalopathie postérieure réversible (6,3 %), hématome cérébral (6,3 %), thrombose veineuse cérébrale (6,3 %), hématome sous-dural (3,1 %), hypoglycémie (3,1 %), MAV (3,1 %), méningite bactérienne (3,1 %), encéphalite limbique syphilitique (3,1 %). Dans 9,4 % des cas, l’étiologie n’a pas été identifiée.

Notre étude montre la grande diversité des étiologies des crises épileptiques inaugurales avec une prédominance des accidents cérébrovasculaires et des patients âgés de plus 40 ans.