La malnutrition impacte sur la qualité de vie et l’issue clinique des patients parkinsoniens. Mais nous avons peu de données concernant l’état nutritionnel de ces patients à Madagascar.

Nous avons voulu évaluer l’état nutritionnel des patients parkinsoniens et établir sa relation avec la sévérité de leur maladie et l’existence de trouble de déglutition.

C’est une étude prospective du Août au Novembre 2018, au service de Neurologie Befelatanana. Le Mini Nutritional Assessment (MNA) était utilisé pour évaluer l’état nutritionnel, le score de Hoëhn et Yahr et l’Unified Parkinson's Disease Rating Scale (UPDRS) II et III additionnés, pour la sévérité de la maladie, le SDQ (Swallowing Disturbance Questionnaire) pour le trouble de déglutition. Les parkinsoniens avec et sans problème nutritionnel étaient comparés.

Trente-huit parkinsoniens étaient retenus, 13,15 % (5/38) étaient mal-nutri ; 47,36 % (18/38) à risque de malnutrition et 39,47 % (15/38) avaient un état nutritionnel normal selon le MNA. Les patients ayant des problèmes nutritionnel avaient un délais diagnostic plus long (4 ans vs 2 ans), un score de Hoehn et Yahr et UPDRS plus élevé (médiane 3 vs 2 et 36 vs 25) et plus de problème de déglutition selon le SDQ (moyenne 8 vs 3). Mais les différences étaient non significatives.

Certes notre étude a un faible nombre d’échantillon, d’où la non significativité des différences, mais c’est la seule existant à Madagascar qui étudie l’état nutritionnel des patients parkinsoniens. Nous avons besoin de dépister tôt les problèmes de nutrition chez ces patients pour pouvoir conseiller et intervenir à temps, surtout en collaboration avec les diététiciens et orthophonistes.

La sévérité de la maladie de Parkinson était associée à un mauvais état nutritionnel mais non significative. Une évaluation régulière de l’état nutritionnel des patients parkinsoniens améliorerait leur issue.