À propos d’un cas d’évolution fatale de nécrose cutanée sous pompe à apomorphine - 27/03/19
Résumé |
Introduction |
L’apomorphine sous-cutanée constitue une option thérapeutique en cas de fluctuations dans la maladie de Parkinson, néanmoins des complications cutanées potentiellement sévères peuvent être une limite à son utilisation.
Observation |
Nous rapportons l’observation d’un patient âgé de 79 ans, présentant une maladie de Parkinson évolutive depuis 12 ans avec fluctuations motrices et dyskinésies, y compris nocturnes, justifiant une pompe à apomorphine sous-cutanée (SC). L’efficacité de ce traitement était notable malgré l’apparition, après un an de traitement, de plaies cutanées aux points d’administration mais d’évolution rapidement et spontanément résolutive. Au cours de la 4e année sous pompe à apomorphine, une hospitalisation en urgence du patient a été nécessaire pour prise en charge de nécroses cutanées extensives profondes (membres, tronc, abdomen) s’aggravant progressivement sur plusieurs semaines. La posologie était alors de 9mg/h sur 12h la journée, 5mg/h sur 12h la nuit, soit une posologie de 168mg/j. Ce traitement a été interrompu dès son entrée et le traitement par lévodopa/bensérazide a été majoré progressivement jusqu’à 2000mg/j en plus de son traitement par pramipexole 2,1mg. L’évolution a été défavorable avec aggravation des lésions cutanées (ulcérations profondes, délabrement), de son état parkinsonien et général malgré l’augmentation des traitements per os aboutissant au décès du patient dans un contexte de soins palliatifs et en l’absence de ressources thérapeutiques.
Discussion |
Les nodules et indurations induites par l’apomorphine SC, dont la physiopathologie n’est pas complètement élucidée, sont parmi les principaux effets indésirables décrits. La survenue de nécroses cutanées, plus rares et plus sévères, devrait entraîner la discussion de l’arrêt de ce traitement. Il s’agit du premier cas décrit de dégradation progressive de l’état cutané du patient dont l’évolution particulièrement sévère a abouti au décès.
Conclusion |
Une surveillance cutanée continue du patient sous apomorphine SC s’impose, une nécrose cutanée pouvant survenir à tout moment. L’apparition de lésions nécrotiques doit faire discuter un arrêt du traitement rapide afin d’éviter toute évolution défavorable.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Nécrose, Apomorphine, Parkinson
Plan
Vol 175 - N° S1
P. S109 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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