La leucocephalopathie postérieure réversible medullaire - 27/03/19
Résumé |
Introduction |
La leucocephalopathie postérieure réversible (LPR) est un syndrome clinicoradiologique, la présentation d’altération encéphalique est la plus fréquente, mais il existe de rares cas d’atteinte de la moelle épinière.
Observation |
Un homme de 27 ans sans antécédent est hospitalisé pour une hypertension artérielle maligne (240/120mmHg) compliquée d’une microangiopathie thrombotique, d’une insuffisance rénale et d’une rétinopathie hypertensive. Un traitement par Nicardipine administré par voie intra-veineuse est débuté permettant un contrôle rapide de la pression artérielle. À jour 3, des troubles sensitivomoteurs s’installent en quelques heures dans le membre inférieur gauche associés à des troubles vésico-sphinctériens à type de pollakiurie et impériosités mictionnelle. L’examen clinique met en évidence un déficit moteur global du membre inférieur gauche à 4/5, un syndrome pyramidal des 2 membres inférieurs, une hypoesthésie à la piqûre avec un niveau T 12 ainsi que des erreurs au sens de position du gros orteil à droite comme à gauche. L’aspect radiologique dans un contexte d’hypertension artérielle maligne est en faveur d’une « leucoencéphopathie postérieure » de topographie bulbospinale. Le pronostic est en général favorable dans la LPR, en ce cas clinique, l’ IRM de controle à 1 mois montre une régression complète de l’hypersignal bulbospinale correspondant à l’amélioration clinique.
Discussion |
La physiopathologie de la LPR est associée à une autorégulation adrénergique altérée conduisant à un œdème vasogénique. L’ hypertension aiguë sévère, la rétinopathie hypertensive, le jeune âge et le sexe masculin sont des caractéristiques essentielles de la LPR avec atteinte médullaire. Il est important d’exclure d’autres diagnostics différentiels, en particulier ceux de nature irréversible.
Conclusion |
La LPR avec atteinte médullaire est exceptionnellement rapportée dans la littérature. Il est possible que sa prévalence soit sous-estimée car le diagnostic est porté sur les anomalies constatées sur l’IRM.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Moelle épinière, IRM, Leucocephalopathie postérieure réversible
Plan
Vol 175 - N° S1
P. S135 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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