Les manifestations psychiatriques et neurologiques, telles que les crises épileptiques sont fréquemment la porte d’entrée de plusieurs pathologies, dont le lupus érythémateux systémique (LES) et les tuberculomes cérébraux.

Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 27 ans, aux antécédents d’une méningite d’origine tuberculeuse ou listerienne probable. Qui a gardé comme séquelles une épilepsie focale, et des troubles psychiatriques apparus quelques années plus tard. Elle s’est présentée pour une augmentation de la fréquence de ses crises épileptiques. L’examen clinique était normal en dehors d’une photosensibilité. Une FNS en faveur d’une thrombopénie, et un dosage fortement positif de l’Ac anti DNA. L’IRM cérebro-médullaire a objectivé des tuberculomes cérébraux compliqués d’une hydrocéphalie modérée avec des lésions de démyélinisations de la substance blanche sus tensorielle sans prise de contraste d’allure inflammatoire. La patiente a bénéficié d’un traitement antituberculeux associé à une corticothérapie à forte dose. Une évolution favorable clinique et radiologique a été constatée après 3 mois de traitement.

L’augmentation de la fréquence des crises épileptiques chez une patiente auparavant bien équilibrée sous traitement, la présence d’une photosensibilité et de troubles psychiatriques, nous ont poussés à explorer d’autres paramètres paracliniques évoquant un LES. Quatre critères en faveur de ce diagnostic, et le résultat de l’imagerie cérébrale, nous ont conduit à une association fortuite de tuberculomes cérébraux et d’un LES.

Une exacerbation des crises épileptiques, peut-être révélatrice de pathologies graves, pouvant mettre en jeu le pronostic vital, d’où la nécessité d’y penser devant l’association de certains signes neurologiques et extraneurologiques.