Troubles visuo-spatiaux et ataxie optique - 27/03/19
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Résumé |
Dans cette conférence, nous proposons que l’ataxie optique découle de deux composantes distinctes, en absence de trouble primaire visuel, proprioceptif ou moteur : un déficit proprioceptivo-spatial (effet main) et un déficit visuo-spatial (effet champ) qui affecte également la perception. L’effet main étant fortement diminué lorsque les patients voient leur main ataxique, nous avons testé le pointage proprioceptif (Blangero et al., 2007). De larges erreurs étaient observées quand les patients devaient pointer avec leur main saine en direction de leur main ataxique, préalablement positionnée par l’expérimentateur dans le noir, en fixant une pastille phosphorescente (point de fixation oculaire). Un élément pathologique majeur de l’ataxie optique est donc la localisation erronée de sa main ataxique dans l’espace sans retour visuel. Il est important de noter que les patients étaient par ailleurs capables de reproduire avec leur bras sain la posture de leur bras ataxique (pas de trouble proprioceptif primaire). Cette transformation proprioceptivo-spatiale erronée concerne également la main saine évoluant dans le champ controlésionel. Lorsque le même mouvement est réalisé de façon répétée dans le noir, on observe une dérive importante. L’effet champ correspond à une compression de la vision périphérique selon une équation logarithmique qui caractérise aussi la magnification corticale des aires visuelles (Vindras et al., 2016). Nous avons demandé aux patients de comparer l’épaisseur de deux barres flashées 150ms sur un écran, une en vision centrale et l’autre à 15̊ d’excentricité dans le champ gauche puis dans le champ droit. Une sous-estimation pathologique de l’épaisseur des barres périphériques par rapport aux barres centrales a été observée dans le champ ataxique par rapport au champ sain. La voie dorsale contribue donc à restituer la métrique de l’espace visuel en « re-magnifiant » la vision périphérique dans ses cartes topographiques visuelles. Sa lésion induit un trouble de perception visuo-spatiale élémentaire (Pisella et al., 2013) et des hypométries de pointage (Blangero et al., 2010).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Where, Voie visuelle dorsale, Cortex pariétal postérieur
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Vol 175 - N° S1
P. S153-S154 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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