Hallucinations : une perspective transdisciplinaire - 27/03/19
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Comme l’illustre la découverte des substances hallucinogènes, l’étude des hallucinations relève de nombreuses disciplines : chimie, médecine (psychiatrie et neurologie), neurosciences, mais aussi histoire, ethnologie, sociologie, ou philosophie. Seuls quelques aspects médicaux et neuro-scientifiques de ce champ très vaste seront développés. Historiquement présentées comme des perceptions sans objet (à percevoir), les hallucinations n’ont pas de définition moderne courte et consensuelle. Elles sont classées en fonction de leur modalité sensorielle (mais elles sont parfois plurimodales), et, pour les hallucinations auditives et visuelles, en fonction de leur contenu, simple ou complexe. Les hallucinations s’inscrivent dans un ensemble de phénomènes apparentés, tels que les illusions ou les sensations de présence. Les données épidémiologiques suggèrent que l’hallucination est un phénomène dimensionnel plutôt que catégoriel, une propension à halluciner étant retrouvée dans des populations réputées sans pathologie. Les mécanismes ne sont que partiellement connus. Des arguments concordants font du cortex sensoriel correspondant à la modalité hallucinatoire la voie finale commune des mécanismes, ce qui n’écarte pas la participation de structures sous-corticales (par exermple, le thalamus) à leur genèse. Si les hallucinations auditives verbales mettent en jeu des mécanismes à part liés aux structures impliquées dans le langage, les hallucinations visuelles peuvent être classées en fonction des mécanismes déclenchant, ou associés à, l’activation du cortex visuel : excitation directe, désafférentation, découplage des mécanismes du rêve, intrication de mécanismes faisant intervenir des phénomènes « top-down », ou encore activation par des perturbations diffuses, endogènes ou exogènes (pharmacologiques ou toxiques). Les modèles neurobiologiques ou cognitifs des hallucinations ont au moins deux limites : d’une part, ils ne prennent pas en compte les hallucinations multimodales ; d’autre part ils négligent la question de la critique (ou conscience du caractère hallucinatoire) des hallucinations. Cette dernière ne permet pas d’opposer hallucinations neurologiques et psychiatriques. Elle dépend de mécanismes distincts de ceux de l’hallucination, encore mal connus, mais qui peuvent être approchés par des modèles développés à propos des troubles de l’identification.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Histoire, Cortex, Hallucinations
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Vol 175 - N° S1
P. S164-S165 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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