Pronostic cognitif dans les arrêts cardiorespiratoires : place de l’IRM cérébrale ? - 27/03/19
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Résumé |
Introduction |
L’arrêt cardiorespiratoire (ACR) entraîne des lésions cérébrales d’hypoxie-ischémie, responsables de décès (court terme) et de troubles cognitifs (long terme). L’IRM prédit un mauvais pronostique vital mais sa valeur cognitive reste sous-évaluée.
Objectifs |
Déterminer le caractère pronostic de l’IRM cérébrale réalisée en phase aiguë d’un ACR, dans la persistance de troubles neuropsychologiques à plus de 3 mois.
Patients et méthodes |
Dans cette étude prospective, une IRM cérébrale était proposée le mois suivant un ACR extra hospitalier. Une évaluation neuropsychologique extensive et standardisée était ensuite réalisée au-delà de 3 mois. Deux groupes étaient constitués : « déficitaire » (D) en cas de troubles mnésique et/ou dysexécutif et/ou attentionnel versus « préservé » (P). Une évaluation IRM lésionnelle vasculaire et volumétrique par Voxel-Based Morphometry (VBM) étaient réalisées pour chaque groupe en comparaison à 21 contrôles sains (S).
Résultats |
Vingt-cinq patients étaient inclus, 11 D et 14 P. Le nombre de lésions vasculaires était identique entre les deux groupes (p=0,41). Le groupe D présentait un volume thalamique droit significativement diminué par rapport aux groupes P et S (p<0,001 non-corrigé ; k=60). La diminution du volume thalamique droit était corrélée à une baisse en mémoire de travail visuo-spatiale (r=0,46) et à une augmentation des troubles dysexécutifs comportementaux (r=−0,86) et de l’apathie (r=−0,50) (p<0,05).
Discussion |
Le premier résultat suggère que les lésions vasculaires aiguës ne rendent pas compte des troubles cognitifs après un ACR. A contrario, un effet de volume (ici, thalamique droit) plutôt qu’un facteur vasculaire semble associé aux déficits cognitifs. Celui-ci pourrait résulter d’une atrophie précoce secondaire à l’hypoxie-ischémie induite par l’ACR ou témoigner d’une fragilité antérieure avec atrophie préexistante à l’ACR.
Conclusion |
Notre étude suggère l’intérêt de la VBM dans la prédiction des troubles cognitifs post ACR. Une étude complémentaire en connectivité fonctionnelle permettrait d’évaluer l’hypothèse d’une déconnexion du thalamus.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : VBM, Cognition, ACR
Plan
Vol 175 - N° S1
P. S27-S28 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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