Electroneuromyogramme et neuromyopathies de réanimation : problèmes rencontrés - 27/03/19
Résumé |
Introduction |
La physiopathologie de l’atteinte neuromusculaire secondaire à la réanimation prolongée est un sujet de controverse, une mise au point sur ce sujet est nécessaire.
Objectifs |
Décrire les difficultés de l’orientation diagnostique de l’électroneuromyogramme (ENMG) dans le diagnostic des neuromyopathies de réanimation.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive s’étalant sur 3 ans. Les patients inclus avaient, en commun, une hospitalisation en réanimation (séjour prolongé) avec ventilation artificielle et utilisation de curares et de corticoïdes. Pas d’antécédent particulier de maladie neurologique. Au réveil, ils ont tous présenté une tétraparésie avec des réflexes ostéo-tendineux faibles ou abolis et des difficultés de sevrage de la respiration artificielle. Ils ont tous bénéficié d’un ENMG.
Résultats |
Un total de 9 patients colligés avaient un âge médian de 47,5 (17 ; 75 ans) et un séjour médian d’hospitalisation en réanimation de 20,5 (15 ; 56jours). Les amplitudes sensitives des nerfs suraux et/ou musculo-cutané étaient diminuées chez 6 patients 13,2 (0 ; 19,7μV). Les amplitudes motrices des nerfs fibulaire commun et/ou tibial étaient effondrées chez tout les patients 0,54 (0 ; 3,03mV). Au total, 5 patients avaient présenté à la détection à l’aiguille des signes à l’effort d’atteinte myogène.
Discussion |
L’inexcitabilité motrice rencontrée chez tous les nerfs des membres inférieurs contrastant avec la normalité ou une légère baisse des amplitudes sensitives laisse envisager une atteinte myogène prédominante souvent confirmée par la détection à l’aiguille qui serait secondaire à l’utilisation souvent abusive en milieu de réanimation de curares et corticoïdes. Un blocage prolongé de la jonction neuromusculaire occasionnerait une nécrose musculaire.
Conclusion |
L’ENMG aide à l’orientation diagnostique d’une neuromyopathie de réanimation malgré les difficultés de sa réalisation (œdèmes) d’où l’intérêt d’une connaissance approfondie de son mécanisme physiopathologique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Électoneuromyogramme, Myopathie, Neuropathie
Plan
Vol 175 - N° S1
P. S39 - avril 2019 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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