Le manque d’information et le faible niveau de contrôle des facteurs de risques des accidents vasculaires cérébraux (AVC) contribuent à faire croître l’incidence de ces AVC en Afrique.

Notre étude avait pour objectif de déterminer le niveau de connaissance, à propos des AVC, des aidants de patients hospitalisés dans un service de neurologie.

Notre étude s’est déroulée au sein du service de neurologie du CHU de Cocody. Il s’agissait d’une étude transversale à visée descriptive. Elle s’est déroulée sur une période de trois mois, s’étendant du 2 avril au 2 juillet 2018. Elle a permis d’enquêter 106 aidants familiaux adultes de tous les patients hospitalisés pour AVC. L’enquête a été menée, après consentement verbal et consigné, selon un guide d’entretien et de questionnaire et suivant une méthode semi-dirigée.

L’âge moyen des aidants était de 40,18±13,09 ans. Le pourcentage des aidants non scolarisés était de 20,8 %. Le sigle AVC a été correctement défini par 12 aidants soit 11,3 %. Au total, 50,9 % des participants estimaient que l’AVC pouvait avoir une origine mystique. L’HTA était le principal facteur de risque de l’AVC cité (40,57 %). Les signes d’AVC les plus cités étaient l’hémiplégie et les troubles du langage respectivement à 78,30 % et 37,74 %.

Dans nos hôpitaux, l’implication des aidants familiaux est constante et s’explique par le manque d’aides-soignants professionnels. Le faible niveau d’éducation de ces populations justifie la méconnaissance des AVC en termes de connaissance générale et sur les moyens de prévention. Certaines particularités ont été relevées telles que l’origine mystique et la saignée de doigt comme geste immédiat à effectuer devant un AVC.

Il ressort de notre étude que les connaissances de facteurs de risque, des symptômes et des moyens de prévention des AVC demeurent insuffisantes.